Je commençais à partir de la grande salle car j'avais fini les devoirs qu'avais à faire. L'une de mes amies m'avait demandé d'aller ranger le désordre que j'avais mis dans le dortoir. Tout en laissant un soupir s'échapper, je me dirigeais vers la salle commune. Je n'avais guère envie de ranger mes affaires donc je mettais mise à traîner les pieds. Tout en marchant à la vitesse d'un escargot, j'avais croisé d'autres élèves. Ils parlèrent des cours parfois j'aimerais être à leur place pour savoir comment se passait leur cours. Ou parfois d'être à la place de ma sœur Ophélia enfin pour l'espace d'un instant pour certains de ses cours.

J'eus un frisson car je venais de passer à travers un fantôme, décidément, mon imagination était beaucoup trop présente en ce moment. Je me retrouvai bien vite devant le portrait de la salle commune, mais je fus à peine rentré que je me donnais du courage pour le rangement. Bien que je tienne toujours mon sac sur mon épaule, je remarquais que la salle n'était pas vide. Bizarre généralement, il y avait personne dans la salle commune. Tous les élèves étaient soit à la grande salle soit à la bibliothèque où les plus courageux étaient dehors. Au fur et à mesure que je m'avançais, je pouvais entendre qu'elle disait quelque chose à elle-même. Je restais un petit moment sur place.

Le silence régnait dans la salle, je ne pouvais pas voir l'élève mais on n'était pas dans la même année. Je l'avais déjà croisé à plusieurs reprises dans les couloirs, pourtant, je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole. Maintenant que j'étais dans la salle, je ne pouvais pas la laisser seule. Mon rangement allait devoir attendre ce qui me soulageait un peu. Une fois que je m'étais remise à marcher, j'allais m'asseoir près d'elle sans faire le moindre bruit. Son insigne de préfet était bien visible un livre ouvert et un parchemin était sur la table. En y réfléchissant bien, je me demandais si j'étais en mesure de l'aider.

J'ouvris la bouche mais je l'ai refermé aussi vite et si je la dérangeais dans son travail. Pourtant, j'avais l'impression qu'elle se trouvait en difficulté. Bon je n'avais pas vraiment le choix. C'était comme si elle ne m'avait pas vu arriver.

- Excuse-moi... Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre ce que tu as dit. As-tu besoin d'aide ?

D'un coup d’œil, je regardais son cours. Il s'agissait du cours de botanique de 5e année. En observant un peu, j'aurais dit qu'elle doit bloquer sur quelque chose ou alors qu'elle faisait une pause. Une question me vint en tête et passa rapidement les lèvres.

- Pourquoi est-ce que tu restes toute seule ?

Je plaquai ma main devant ma bouche et le seul bruit qu'on entendit était mon claquement de main sur ma bouche.

Je l'observais un petit moment, puis une réponse à une question que je m'étais toujours posé venait de s'y répondre tout seul. La fille qui était proche de moi n'était pas comme nous. Je ne disais rien à ce sujet, car j'avais du respect envers mes aînées. Ensuite, cela ne se demandait pas, par la suite, elle me demandait si je pouvais l'aider pour un mot. Je me levais de ma place et j'allais vers elle pour lire le mot où il y avait son index. Cependant, je n'avais encore jamais vu une écriture aussi fine et serrer. Tout en lisant le mot qu'elle avait montré, je ne pensais pas qu'on allait avoir ce genre de plante.

En me perdant un peu dans mes pensées j'oubliais de lui répondre. Ce fut seulement après quelques minutes que je lui disais.

- Le mot est Asphodèle. Tu avais vu juste, mais je dois avouer que l'écrire est difficile à décrire.

Je me décidais à m'asseoir près d'elle en lui laissant son intimité, mais si elle avait encore besoin de mon aide, je l'aiderais volonté. Ensuite, je restais dans le silence pour qu'elle puisse se concentrer et je n'avais guère envie cas cause de moi, la préfète ait un mauvais résultat dans son devoir. Je pris mon sac sur mes genoux en essayant de faire le minimum de bruit et je sortis un parchemin avec une plume afin de réécrire le mot en veillant à écarter les lettres pour qu'elle puisse le vérifier par elle-même. Quand j'eus fini de l'écrire, je lui passais le parchemin en lui disant.

- J'ai écrit le mot pour que tu puisses vérifier, car je n'ai pas envie que tu aies une mauvaise note par ma faute.

Je gardais la plume dans ma main et me demandais si je n'allais pas réécrire ce qui a sur le parchemin pour l'aider, mais j'ignore si elle savait lire mon écriture. J'allais attendre afin de savoir si mon écriture est lisible pour elle. J'étais contente de pouvoir aider quelqu'un dans le besoin, même si je n'avais pas le même niveau d'étude. Pourtant, je n'avais qu'une envie d'aider les personnes qui étaient dans le besoin. Le rangement du dortoir pouvait encore attendre un peu même si je devais y passer la nuit ou alors la journée de demain. Je secouais ma tête afin de sortir à nouveau de mes pensées et je finissais par me présenter.

- Je me nomme Fiona Marshall et je suis en troisième année.

Je ne voulais pas la déranger, mais je ne pouvais pas rester là à l'aider sans qu'on puisse connaître nos prénoms. Je ne jugerais personne surtout si je ne les connais pas, mais il y a toujours des exceptions.