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 Fumer tue. [Stasya]

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Chester Arctor
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MessageSujet: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 1 Avr - 19:19

Je me réveille dans une chambre d'hôpital. La situation m'est pas inconnue, j'avoue, je connais les gens qui bossent aux urgences de saint Mangouste par leur prénom tellement je viens souvent. Mais là j'ai pas le temps de demander au mec qui fait le ménage à l'étage si les leçons de piano de la petite dernière avancent bien. Faut que je me casse. Je suis en danger. Tout le problème c'est que je me souviens plus pourquoi.
Me faut cinq bonnes minutes pour évaluer la situation dans ce qu'il me reste de cerveau : je suis encore solidement défoncé, ce qui veut dire que j'ai pas passé une nuit entière ici. Pas de blessure apparente, mais on m'a peut être soigné. Si des gens me veulent du mal, je devrais certainement pas rentrer chez moi directement, ils m'attendraient là bas. Chez ma femme je serais pas mal le temps que ça se tasse, je pense, puis elle se débrouille bien quand il s'agit de baston.
… puis ça fait genre DEUX MOIS ENTIER que je suis pas passé la voir. On se croise au boulot évidemment mais c'est pas pareil, je me tiens tranquille pour que les gens aillent pas raconter des trucs et que je me fasse virer. Au bout de deux mois c'est plus du harcèlement hein ? Faut dire que je m'étais fait salement engueulé la dernière fois. Je me souviens même plus à propos de quoi. Des fringues pas rangées par ordre de couleur, p'tète.

Bref, faut que je me casse. Je retrouve facilement mes affaires, enfermées dans un coffre à la con, ainsi qu'un sac dont j'ai aucun souvenir. Mes fringues sont importables, couvertes de sang pas encore sec et avec des lacérations par endroit, je maîtrise pas assez les sorts en couture pour gérer ça là maintenant. Mais ça m'empêchera pas de me tirer. Ils sont gentils à saint mangouste, mais pas vraiment préparés à gérer un membre du SMAT décidé à sortir.
Signer des papiers et assurer au gentil docteur que je suis lucide prendrait beaucoup trop de temps et pourrait donner des indices à mes ennemis – quels qu'ils soient. J'préfère ma méthode. Au bout d'un moment je déambule dans les rues de Londres un peu au pif – avec un sort pour me rendre furtif quand même, parce que j'suis pas très habillé. Puis j'me rappelle que je dois aller quelque part et j'tente vaillamment de le faire.

J'y arrive au milieu de la nuit, après quelques étapes et euh... je sais plus. Normalement je devrais pas pouvoir rentrer dans la maison, mais j'ai pas fauché un putain de rossignol au SMAT pour rien. Je marmonne des incantations compliquées pendant un moment avant de rentrer le plus silencieusement possible dans la maison. Un rapide coup d'oeil dans la chambre m'informe que ma femme est seule. J'aime pas voir Shane et elle en même temps, ça me met mal à l'aise et je sais plus quoi dire. Du coup ça m'arrange.
J'vais à la cuisine poser le sac et boire de l'eau – après cette longue randonnée j'pensais plus qu'à ça – puis tant qu'à être là j'attaque les biscuits dans le placard. Puis l'autre boîte de biscuit. En fait mon dernier repas remonte à un moment. Je me calme sur la boulimie lorsque tout ce qui pouvait être mangé sans préparation a disparu. J'décide de me finir en mettant un gâteau au four. Donc je prépare le gâteau, avant. En en foutant partout.
Pourquoi j'suis en train de daller dans le noir en robe d'hôpital déjà ?
Ah oui, des gens veulent me tuer.

Je marmonne toutes les incantations possibles et imaginables pour protéger la maison, et en tant qu'auror paranoïaque j'en connais pas mal. Stasya l'a forcément fait aussi, mais on sait jamais. Là y a rien qui peut rentrer ou sortir, sauf si c'est meilleur sorcier que moi. J'espère que non.
Là, j'sais pas pourquoi, mais l'idée la plus conne du monde m'est venue. Vraiment la plus conne que je pouvais avoir. J'me suis dit que Shane devait cacher de la drogue quelque part dans la maison. J'en ai jamais assez, alors j'me suis dit que c'était valable, puis que je pouvais trouver des trucs qui veulent me tuer par la même occasion. On sait jamais. On perd rien en fouillant de fond en comble une maison.
J'ai donc commencé à déplacer les meubles, éventrer les coussins et arracher les lattes du plancher.
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Stasya Y. M-Yukov
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 1 Avr - 21:27





Warrior by Imagine Dragons on Grooveshark

Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



L'Angleterre… sans déconner… After-eight, thé au lait, bouffe dégueu, temps de merde, Mary-Poppins de mes deux… l'Angleterre. Même pas une plage de sable fin où se faire rôtir un peu les fesses… y'a des plages hein, mais j'vois pas qui aurait envie d'y foutre les pieds. Merci Chester… Je sais très bien que c'est à cause de lui qu'à peine trois mois après mon mariage avec Shane on est déjà obligés de déménager pour ce pays de merde histoire de baby-sitter deux cons qui prouvent que Son Altesse Royale sème des bâtards un peu partout… c'est génial… et surtout, vachement gratifiant… « Vous faites quoi dans la vie ? » - « Auror » - « Ouah ! Vous combattez les méchants ? » - « Ah non… moi je surveille les enfants illégitimes de mon plus haut supérieur hierarchique » - « Euh… Auror nounou quoi ? » - « Ouais… voilà... » Classe non ? Putain… j'aurais dû faire comme mes frères et devenir officiellement une Mangemort, c'est quand même moins gnangnan que de garder deux louveteaux dépressifs et ignorants… putain ! J'fais du Dog-sitting version sorcier quoi ! MERCI CHESTER !

Ça fait trois jours que je suis arrivée et y'a pas eu UN SEUL rayon de soleil… que de la flotte, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et j'suis toute seule dans cette baraque que j'ai trouvée. Un petit cottage sympa à Pré-Au-Lard, le bled d'à côté de Poudlard (l'école de sorcellerie d'Angleterre), à un peu moins de quatre cent mètres de la vieille cabane en bois branlante où nos deux fameux petits protégés au sang bleu vont se réfugier tous les mois pour grogner, baver, rugir, aboyer et casser tout ce qui passe à portée de patte...


Fumer tue. [Stasya] Cottag10


Mais le point positif, c'est qu'on a un jardin et qu'une petite rivière passe juuuste en dessous de la maison. Ça servira si il finit par faire beau un jour... sinon y'a une ravissante cheminée en pierres à l'intérieur, c'est à la fois sombre et chaleureux... l'un dans l'autre c'est plutôt pas mal pour une maison "provisoire"... oui, "provisoire"... hors de question que je reste coincée en Angleterre toute ma vie. Déjà, c'est pas vraiment possible pour Shane à cause de sa famille, et puis même ! C'est mort ! Je vais moisir comme une vieille serpillère oubliée dans un coin humide moi si je reste là trop longtemps ! Je suis faite pour siroter des cocktails hors de prix avec des petites ombrelles sur des plages privées au sable fin et chaud... pas pour enfouir mon joli corps sous des couches et des couches de grosse laine et d'imperméables...

Et Shane qui est en mission. Il ne sera pas là avant plusieurs jours, peut-être même plusieurs semaines ! Il me manque... Il me manque et il est pas là pour supporter avec moi l'humidité morne qui assombrit l'ambiance générale de tout le pays... c'est pas juste.

Pour déballer nos affaires et installer tout ça, je me suis contentée de lancer quelques sortilèges bien choisis et ça s'est fait tout seul pendant que je respectais tranquillement les traditions de ma famille en me bourrant copieusement la gueule à coup de vodka  faite maison par l'un de mes cousins éloignés. Un régal. En plus, j'ai fais l'acquisition d'un poste de musique moldu et de quelques disques. Normalement ça se branche mais avec la magie tout est plus simple ! Du coup au final, j'ai passé la nuit à danser au milieu de mes meubles et de mes diverses affaires qui se bousculaient pour aller se ranger à la place qui leur avait été désignée tout en sirotant ma vodka directement à la bouteille en écoutant des vieux disques de jazz. L'un dans l'autre... c'était une bonne soirée. J'ai oublié la fin par contre... j'ai dû m'écrouler sur mon lit en essayant de me mettre en pyjama je pense... et m'endormir comme une merde ivre...

Là, il doit être environ une ou deux heures du matin et je me réveille en sursaut... Pourquoi ? Aucune idée, mais j'ai la sensation que quelque chose ne va pas. Je me dresse sur mon séant en grimaçant parce que la pièce tourne autour de moi et attrape un t-shirt de Shane qui traine sur le couvercle d'un carton. Je l'enfile histoire de me couvrir un peu étant donné que je me suis endormie en string par dessus le couvre-lit, et je me traine silencieusement hors de ma chambre... c'est un carnage... mes coussins sont éventrés, y'a des plumes partout, des paquets de biscuits dans tous les coins... vides en plus... un truc qui crame dans le four... putain y'a même le planché qui a été arraché à demi !!! Je tourne la tête quand je vois une ombre bouger un peu sur ma droite... et là je comprends tout.


- CHESTEEEEEEEEEEEEEER !!!!!!!!!!

Mon hurlement strident a dû réveiller toutes les créatures vivant à moins de trois kilomètres à la ronde. Ce connard est en robe d’hôpital, le cul à l'air donc, en train de mettre ma maison provisoire à sac. Je vais le tuer. Ma fureur est presque palpable, je crois que je pourrais lui ôter la vie rien qu'avec un regard un peu appuyé. Je lance un sort pour que tout redevienne comme avant, les paquets de biscuits se jettent tout seuls à la poubelle, le gâteau s'éjecte du four pour les suivre, les plumes réintègrent leurs coussins respectifs qui se recousent sans l'aide de qui que se soit, les meubles se rangent, le plancher se répare... tout va bien. Pendant une seconde, je pense à ce dessin animé que j'ai vu sur la boîte à image moldue, la télévision je crois, où un magicien vêtu d'une robe bleue et d'un chapeau pointu assorti faisait sa valise en chantant et en jetant un sort rigolo... Merlin l'enchanteur... un truc comme ça. Un truc tordant d'ailleurs, j'ai pleuré de rire plusieurs fois. Surtout à cause du loup famélique qui essaye de s'enfiler le héro tout le long du film et qui passe son temps à s'en prendre plein la gueule... grand moment.

Sauf que là, c'est pas un loup, c'est un homme qui se tient devant moi et qui va s'en prendre plein la gueule...


- Mais t'es devenu complètement malade ? Ça y est ? T'as fini par délaisser le peu de bon sens qu'il te restait en réserve ? C'est quoi ton délire cette fois ? C'est quoi ton excuse pour débarquer chez moi en plein milieu de la nuit et pour tout saccager hein ? C'est quoi ta putain d'excuse Chester ?!




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Dernière édition par Stasya Y. M-Yukov le Jeu 2 Avr - 8:51, édité 1 fois
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Chester Arctor
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 1 Avr - 22:18

- Mais on s'en fout ! Un coup de magie et c'est comme avant de toute façon...

Elle est pas contente. Pas contente du tout. Sur le coup de la surprise – oui, j'trouve le moyen d'être surpris de me faire gueuler dessus – j'arrête ce que je suis en train de faire et je dis la première connerie qui me passe par la tête. En réalité j'ai beaucoup de mal à réfléchir pour trouver une explication à ma présence. Je me rends brusquement compte que je suis entré chez quelqu'un par effraction au milieu de la nuit pour détruire sa maison. Évidemment y a une excuse logique ! … faut juste que je me rappelle laquelle. Cette fois ci j'suis ici pour une vraie raison ou pas ? Parce qu'il y a les fois où je mens franchement, les fois où je me mens à moi même, et les rares fois où j'suis chez elle pour un vrai truc genre le boulot. Et là c'est un peu confus. J'me suis déconcentré en cherchant un truc sous le plancher. Quel truc ? … oh bordel. Voilà pourquoi il faut pas chercher à faire des choses – genre réfléchir complètement défoncé - sous le coup du stress – genre quand ton ex femme te fixe des yeux comme si elle allait te tuer. Y a plus rien pour me sauver ! Je reste de longues secondes le regard perdu dans le vide, à rassembler quelques synapses valides afin d'avoir un semblant de conversation cohérente.

- Euh sinon... ça va ? Il va bien Shane ? Pour être parfaitement honnête, en disant ces phrases j'étais assez ralenti du cerveau pour croire que Stasya adhérerait à mon amorce de conversation. J'l'ai cru que quelques secondes, à ma décharge. Tu verrais ses yeux... T'as pas des fringues propres à moi dis ? Les miennes sont foutues. C'était encore une mauvaise réplique ça. J'suis tellement dans la merde. Je me frotte le visage de la main.

- Attends, me regarde pas comme ça j'arrive pas à réfléchir sur pourquoi je suis là. Je me fais machinalement apparaître des clopes, vice que j'ai commencé avec mes potes moldus quand j'avais douze ans. Jamais vu l'intérêt d'arrêter quoique ce soit. J'en allume une, ça va m'aider à digérer les dix kilos de bouffe que j'ai englouti. Ah si ! Je cherchais un truc à Shane. Pas besoin de préciser exactement quoi. Des fringues. Voilà. Regarde les miennes !

Je sors le jean que j'ai fourré à la hâte dans mon sac à l'hôpital pour lui montrer. Y a des tâches sombres très reconnaissables partout, et des lacérations au niveau de la ceinture. J'avais oublié cette histoire de sang et de moi dans un lit d'hôpital. Ça explique pourquoi je porte une robe, au moins, parce que ça commençait à m'inquiéter un peu.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 2 Avr - 9:26





This City Is Hell by Plaid on Grooveshark

Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Je l'écoute en le fixant intensément. Je sais que ça le met mal à l'aise… même quand on était marié il était incapable de soutenir mon regard quand j'étais énervée… et là je suis furieuse. Depuis qu'on a divorcé, il m'a souvent fait des coups assez bizarres… comme errer devant chez moi comme une âme en peine en larmoyant et en vociférant des mots d'amour suintant l'alcool à quinze bornes à la ronde, dormir dans mes poubelles, m'espionner, m'envoyer des beuglantes dans lesquelles il laissait des messages quand il était bourré… des trucs comme ça… et puis comme c'est toujours à moi qu'on fait appel quand il y a un problème, j'ai dû aller le récupérer dans des états bizarres dans des endroits étranges, je n'entrerais pas dans les détails y'avait vraiment des situations super glauques dans le lot. Sans compter les fois ou je faisais ça quand on était mariés… enfin bref. Il a dépassé les bornes, et ses excuses toutes moisies ne me calment pas du tout… Il s'allume une clope en plus…

Une quantité de flotte non négligeable s'abat subitement sur Chester (sans mouiller le sol… seulement Chester) et l'imbibe d'eau, réduisant sa cigarette en miettes humides collées à sa robe ridicule.


- Allume pas ta merde chez moi ! Ça va puer la fumée froide pendant des jours sinon…

J'ai l'impression que je vais exploser, que je vais lui arracher les yeux, les écraser sous mes talons et les lui enfiler comme des suppositoires… J'écoute ses excuses, mais mon filtre anti-conneries-Chesterienne est tellement puissant que je ne crois pas un seul mot de ce qui sort de sa bouche. Même quand il me moutre ses fringues pleines de sang j'y crois pas sur le coup. J'ai juste envie de lui faire mal… physiquement… (oui nan parce que bon, lui faire trop mal moralement quand il est dans cet état là ça serait juste cruel… j'aime pas être juste cruelle avec Chester parce que je me souviens que je l'ai aimé très très fort avant… même si j'ai envie de le tuer vachement souvent ces derniers temps). Je recommence à parler d'une voix très calme, presque enjôleuse… Chester doit savoir que c'est dans ces moments là que c'est le plus dangereux en fait…

- Ches'… il ne faut pas rentrer chez les gens la nuit comme ça tu sais, c'est pas une bonne idée… tu risquerais de tomber sur des gens un peu cinglés tu sais…


Tout en parlant tranquillement, je m'empare d'un plat à tarte en porcelaine que je caresse pensivement d'un geste souple… avant de le lancer de toutes mes forces en direction de Chester. Sans même attendre de voir s'il l'a prit dans la tête, dans l'épaule ou si j'ai complètement râté ma cible, je fais suivre le même chemin à une lourde chaise en bois. J'ai envie de l'écraser sous un bloc de béton et de le regarder agoniser lentement… mais jeter ces trucs sans magie alors que j'ai dû dormir une heure et que la vodka que j'ai ingéré n'a pas eu le temps de s'éliminer, ça m'a vidée. Peut-être parce que j'ai hurlé aussi… peut-être parce que ça me fatigue à force… Dans tous les cas je me laisse tomber dans un fauteuil en poussant un long soupir et en me massant les tempes.

Et puis l'histoire du futal plein de sang me revient… et comme j'ai quand même une bonne grosse conscience professionnelle et que Chester est officiellement mon supérieur hierarchique, je pousse un autre soupir, baille et lève les yeux vers lui.


- Il t'es arrivé quoi ? Pourquoi t'as finis à l’hôpital et pourquoi t'as atterrit chez moi ? Je parle de l'histoire de base Ches'… pas de tes délires paranoïaques d'après, juste la base...



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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 2 Avr - 11:48

Le coup de la flotte dans la gueule, ça m'a pas bouleversé plus que ça. Il en faut beaucoup pour percer la barrière de psychotrope que je mets entre moi et le monde, et c'est pas un peu de froid qui va y arriver. On est déjà plus près du but avec le plat à tarte. Je l'ai vu le caresser pendant qu'elle parlait d'une voix douce, c'est là que j'ai tiqué. J'ai commencé à me protéger le visage avec les bras, par réflexe, à me détourner, la porcelaine m'a cueilli sur le coté du crâne, juste au dessus de l'oreille. Avant que j'ai eu le temps de me ressaisir, la chaise a suivi. Donc j'ai fini par terre avec la tête en sang. J'ai pas bronché.
Malgré l'épaisse couche de connerie, je suis pas violent. J'utilise jamais la magie contre Stasya non plus. J'ai vu suffisamment d'accidents domestique à base de dispute pour pas avoir envie de faire pareil. Les seules fois où j'ai eu envie de violence, c'était avec les gosses quand ils étaient petit. La dernière avait des plaques qui la grattaient, donc elle pleurait continuellement, et les deux autres ben... c'était des gosses en bas âge. C'est fou les gamins ça a aucune notion de politesse. Ils te sollicitent tout le temps. Donc j'me suis vu avoir envie de secouer mon bébé de trois mois pour qu'il ferme sa putain de gueule et que j'puisse dormir – je l'ai pas fait évidemment, mais j'en ai quand même eu très envie. J'ai commencé à me doper un peu après ça. Bref.

Je me jette un sort pour guérir mon crâne fêlé, et j'me relève vaillamment. Si je devais faire un caca nerveux chaque fois que je saigne, j'en aurais jamais fini. J'ai l'habitude maintenant que Stasya ait ce genre de comportement quand je suis aux alentours, même si je comprends pas toujours pourquoi. De temps en temps je me sens coupable d'être un ex merdique, pas foutu de refaire sa vie et de tourner la page, alors j'envoie des excuses grandiloquentes à Stasya par écrit pour pas qu'elle ait à me supporter en direct puis j'reprends un rail et j'y pense plus. Des fois j'me dis que ça doit être horrible pour elle de devoir se défendre face à un mec complètement défoncé donc imperméable au raisonnable et au contrôle de soi. Un putain de mur. Même que j'me dis des fois que j'aurais dû la laisser aux Etats-Unis. Mais pas maintenant.

- J'm'en souviens pas. Mais la raison est p'tète dans le sac, il était pas mal lourd.

Pas la peine de lui raconter que je me suis enfui de l'hôpital, donc qu'aucun toubib m'a jamais raconté comment je me suis retrouvé là. C'était complètement con d'ailleurs. Pourquoi j'ai fait ça ? Ah oui, délire parano. La petite l'a dit elle même, elle me connaît bien. Si je commence à m'en rendre compte aussi, c'est que je retrouve un peu de lucidité. Faut vraiment que j'arrête de mélanger les prod ça donne rien de bon.
Je fouille dans le sac à dos, un vieux machin que je traîne depuis mes vingt ans. Je sens un objet métallique et froid sous mes doigts. J'en sors... une balance. Comme au moyen âge pour peser des ingrédients, ou de l'or. Elle est plutôt petite et très élégamment conçue, quoiqu'un peu glauque. Le métal est noir avec des petits crânes ou des sabliers ciselés dessus. Les plats semblent usés.

- Euh....

Je pose précipitamment le bidule. J'sais pas pourquoi mais je sens que la fonction de l'objet est pas « le bonheur dans le cœur des gens ». En fait maintenant que je l'ai sous les yeux il me stresse.

- Dis... j'peux pas finir d'éplucher cette partie là du plancher ? J'avais pas fini...
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 2 Avr - 18:11





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Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Je m'empare de la balance d'un air blasé... encore une saleté ramassée n'importe où et à laquelle Chester accorde beaucoup plus d'importance que... mes réflexions s'arrêtent tout net quand je sens très clairement le frisson que me fait habituellement ressentir la magie noire, quelle qu'en soit la forme... cette balance médiévale a été ensorcelée par un mage noir... vu le machin ça fait un sacré bail que cet objet est en activité. Il est sans doutes resté caché vachement longtemps pour qu'on ne l'ai pas repéré plus tôt. Je lève un regard surpris sur Chester... comment a-t-il repéré ce truc ? Mais c'est typique de lui ça... il est tellement devenu une épave dégueulasse blindée de drogues diverses et d'alcool que j'oublie très facilement qu'il est bon dans ce qu'il fait à la base... c'est un Auror puissant avec un bon flair... c'est ça qui m'avait séduite en premier chez lui si je me souviens bien... ça et son sourire... son sourire franc et sincère, pas celui qu'il affiche maintenant qui n'est qu'une ombre de ce qu'il pourrait être, une ombre rendue floue et trouble par ce qu'il a ingéré au fil des années... dommage...

Je secoue la tête en me demandant pourquoi je pose un regard nostalgique et doux sur cet homme qui me fait vivre un enfer depuis des lustres... je sais que j'aurais très bien pu m'en débarrasser de manière traditionnelle, ma famille m'y a largement encouragée vu que le divorce est assez mal vu par chez nous, mais je n'ai jamais pu m'y résoudre... je l'aime bien au fond. Mais pas ce soir.


- Ches' ! Sans déconner t'apporte un objet ensorcelé chez moi sans avoir la moindre espèce de piste d'idée de ce qu'est cette chose ? Ça suinte la magie noire dans tous les sens !

Je précise pas que c'est mieux chez moi qu'ailleurs. Il le sait. Là il a peut-être oublié remarque, mais il le sait... et c'est un des rares trucs qu'il n'aime pas chez moi (ouais... ça et ma famille en fait). Je tourne le machin dans tous les sens et le regarde sous toutes ses "coutures" mais j'ai du mal à me concentrer parce que j'ai trop la dalle... du coup je repose la balance sur la table et me dirige vers la cuisine. Avant de passer la porte je me tourne vers Chester et lui adresse mon regard le plus dangereux.

- Si tu touche à mon parquet je te jure que je te coupe les couilles pour en faire des boules de noël...


Je lance un sort pour qu'un énorme gâteau au chocolat se fasse tout seul et pour qu'il aille cuire sans aide quand il sera fini, puis je retourne dans la pièce ou j'ai laissé Chester (la salle à manger/salon/séjour) en ramenant ma bouteille de vodka avec moi. Je la sirote un peu directement à la bouteille et me laisse tomber sur une chaise pour scruter à nouveau la balance à la recherche d'un indice...

Mais au bout de deux minutes je retourne dans la cuisine chercher un truc à ronger. J'ai trouvé une carotte dans le frigo, c'est la seule chose qui n'ai pas besoin d'être préparé que Chester ai laissé... crétin... Gargantua... j'ai faim ! C'est un putain de supplice tellement j'ai faim... du coup quand je me vautre à nouveau sur ma chaise en suçotant ma carotte et en sirotant ma vodka, je braque sur lui un regard de tueuse sadique tout en tripotant pensivement la balance... il bouffe tout, il me ramène du taff supplémentaire... et il veut détruire mon parquet en plus... qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça hein ?



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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 2 Avr - 22:01

Je l'écoute m'engueuler et me lancer des menaces créatives à la gueule. Ça me rappelle le bon temps où on pouvait se vanner amicalement. Une fille avec le sens de l'humour, faut l'épouser direct. Mais euh... c'est pas trop le sujet. Oui, l'effraction, la balance, les trucs qui pourraient être sous le parquet.
Elle part, je reste comme un con debout au milieu de la pièce à ronger l'ongle de mon pouce en regardant les jolies déformations du décor. Une forte odeur de bouffe se répand. Du chocolat en train de fondre dans une casserole, avec du beurre. Je viens d'avaler tellement de trucs que même le pain de mie tout seul y est passé, mais j'dirais pas non à du sucré. Ou à du salé. Je monte des plans dans ma tête pour mettre la main sur des trucs qui se mangent. Stasya me laissera sans doute pas lui taxer du gâteau après tout ça.

- Attends j'reviens.

Qu'est ce qu'il me reste à manger chez moi ? Un demi kebab d'hier, du lait concentré et un fond de tube de mayonnaise. Ça fera le job. Et y m'semble qu'à la salle de repos au boulot il reste des viennoiseries surgelées ! Je transplane chercher tout ça. J'ai un peu peur en arrivant chez moi, mais personne ne tente de me tuer à mon arrivée. Par contre tout a minutieusement été remué, éparpillé voire détruit par endroit. Ou c'était déjà comme ça avant ? J'arrive à retrouver mon demi kebab dans la baignoire, le reste dans une boîte à chaussure et je repars chez ma femme. Elle grignote une carotte. Bah oui, picoler ça donne faim.

- Tu crois qu'ils servent de la bouffe à la tête de sanglier à cette heure là ?

Le kebab a un goût un peu acide. Je reviens mentalement à la balance qui trône au milieu de la table juste sous mon nez. Comment j'ai mis la main sur cette merde ? Mon fameux « flair » c'est de traîner dans les lieux mal famés très régulièrement. Où est ce que j'étais fourré cette fois ci ?

- Putain ça me revient !J'traînais dans un pub dans euh... l'allée des embrumes ou un truc comme ça. Un collègue m'a dit de surtout pas y foutre les pieds quand j'ai emménagé alors euh... 'fin bref. J'suis rentré là dedans parce qu'il y avait genre un groupe qui essayait de faire le sosie de Nirvana, sauf que tous les membres du groupe étaient obèses, du coup c'était marrant, pis... 'fin bref. J'viens de me rappeler dans un flash que j'ai couché avec faux-Kurt Cobain dans les toilettes, deux heures plus tard. Y a des traumatismes qui remontent plus vite que d'autres. Je préfère enterrer cet épisode de ma vie, genre sous des tonnes de pierre quelque part sur mars. A la fin du truc, y a un mec qui arrive pour vendre des space cakes à un groupe de gonzesse à coté, j'lui en ai fauché un parce que j'avais plus de monnaie. Puis j'ai vu le bidule dans le sac... 'fin ça t'aurait inspiré la confiance, toi, de voir ça traîner là ?

C'est comme si un morceau de mon cerveau était brutalement revenu. Y a pas encore toutes les pièces mais ça turbine déjà mieux. Je me souviens pas du reste de la soirée jusqu'à mon réveil à l'hôpital par contre - mis à part faux-Kurt Cobain.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyLun 6 Avr - 22:10

BUG OMG BUG T_T Je remets ça en forme tout à l'heure !








Ma première réaction pendant que je l'écoute me raconter des petits morceaux de sa soirée, est de hausser vivement les sourcils. Pourquoi son idiot de collègue lui a-t-il balancer une bêtise pareille ? "Ne pas foutre les pieds dans l'Allée des Embrumes" quand on est Auror c'est un peu comme "Ne jamais tenir une baguette magique" quand on est duelliste... c'est complètement con. Enfin à mon sens en tout cas... Je sais pas... l'Allée des Embrumes c'est LE lieu où y'a moyen de tomber sur des mages noirs et leurs partisans, c'est là qu'on trouve le marché noir magique et toute une flopée de boutiques vraiment pas nettes... mais bon, c'est peut-être parce que quand mon père nous emmenait à Londres quand on était petits on allait toujours jouer par là-bas... c'est là qu'on logeait d'ailleurs, et que Papa "gérait ses affaires". J'aime bien aller y faire du shopping de temps en temps... en plus y'a toujours un con beurré qui me drague bêtement... ça défoule.

Mais je secoue la tête et me remets à me concentrer... la dalle qui me creuse l'estomac plus ou moins brutalement depuis tout à l'heure donne à mon esprit des excuses pour battre la campagne... j'ai horreur de ça. Du coup je finis ma carotte et je m'enfile une bonne grosse rasade de vodka pour faire passer ça. Et puis je réfléchis. Le coup du groupe d'obèses qui refaisaient Nirvana m'intéresse vachement... j'ai eu l'occasion d'écouter quelques fois ce groupe moldu et j'ai adoré.

PUTAIN J'AI FAIM !

- Je sais pas comment tu te débrouille toujours pour te mettre dans des situations pareilles... et la suite ? Parce que vu ta gueule, l'état de tes fringues et ton passage à l'hosto, la suite à l'air d'être quand même vachement plus intéressante que ce que tu m'as déjà raconté...

Je fais un geste las en direction de la cuisine et la cuisson du gâteau accélère. Si ça continue comme ça mon estomac va finir par se ronger lui-même de l'intérieur. J'ai rarement eu la dalle comme ça.

- Ah ouais ! Des fringues... j'avais oublié. Attends.

Je disparais dans ma chambre et farfouille dans les affaires de Shane. Je sais qu'il n'aimera sans doutes pas l'idée que Chester a débarqué en pleine nuit, que j'ai picolé en sa présence et que je lui ai refilé ses fringues... mais bon. J'ai pas vraiment le choix pas vrai ? Non ? Bref... je sors un calecif que Shane ne porte qu'en cas de panne de linge propre, un vieux jean et un t-shirt bleu délavé. En passant je chope une paire de chaussettes et j'apporte le tout à Chester et laisse tomber tout ça en petit tas informe à ses pieds. Je lui dis de s'habiller et je retourne dans la chambre pour me changer aussi... j'suis en string et t-shirt quand même... ça craint... j'attrape un futal et je m'arrête net... après tout, Ches' a débarqué chez moi en plein milieu de la nuit pour foutre un bordel monstre... pour le coup il mérite de souffrir. Du coup je vire le t-shirt et je le remplace par un soutif qui me fait un décolleté à faire bander un cadavre, et une nuisette pas transparente mais presque et qui fait semblant d'être noire avec de la dentelle... et je rejoins Chester comme ça, l'air de rien. Souffre connard, vois c'que t'as perdu avec tes conneries. Souffre ! Na !

Ouais... j'avoue... de temps en temps il m'arrive de n'être une garde de quinze ans. Mais j'aime ça et j'assume.

Je tripote le machin encore un moment en appréciant le frissonnement familier que me provoque toujours la magie noire. C'est fou comme j'aime ça. D'ailleurs j'ai un large sourire qui étire doucement mes lèvres... cette balance me donne envie de buter plein de gens bien juste pour me souvenir du "bon vieux temps". Je la caresse pensivement en continuant de me demander à quoi elle peut bien servir. Je sens qu'une idée commence doucement à germer... mais le "ting" du four m'éjecte de ma chaise comme un diable de sa boîte, et je bondis dans la cuisine pour m'occuper de démouler/refroidir/mettre un glaçage en deux temps trois mouvements... et p't'être un ou deux sortilèges pour que ça prenne qu'une minute... j'avoue... je serais surement nettement moins bonne en cuisine sans la magie... je reviens dans la pièce avec deux assiettes (il m'a fait pitié avec son bout de sandwich dégueulasse), deux fourchettes et un gâteau au chocolat digne d'une grande pâtisserie et assez grand pour faire exploser la panse de dix personnes. Je pose le tout sur la table et attaque la première part sans un mot... putain c'que c'est bon !


Dernière édition par Stasya Y. M-Yukov le Mer 8 Avr - 12:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyLun 6 Avr - 23:48

- Je me souviens pas de la suite. Mais j'suppose que ceux à qui j'ai piqué ça m'ont grillé.

Bon, tant pis. Je retrouve un peu mes esprits, c'est déjà pas mal. Enfin pas mal... être dans un état pas possible, j'aime ça justement. Je suis dans ce moment nul où le meilleur de la défonce est déjà finie. En plus je dois gérer cette histoire de balance à la con, et j'suis fatigué... je pourrais pas dormir de toute façon, les trucs qui se baladent dans mon organisme m'en empêchent. Autant m'occuper de ça. D'expérience errer en pleine descente, épuisé sans pouvoir dormir, me réussit pas trop.

Stasya revient avec des fringues. Pendant que je deviens un peu plus décent, elle décide ressembler à un pub pour de la lingerie. Ça me tord un peu le ventre. Pas vraiment du désir sexuel, plus le syndrome de Stendhal. Bien sûr elle me fait souvent bander, mais c'est en même temps plus bouleversant que ça. J'aimerais sentir son corps tous les jours avec les mains, mater son cul pendant qu'elle fait la vaisselle en grognant. La posséder. Mais si on le faisait là maintenant dix minutes vite zef sur le canap' parce qu'elle a bu, j'pourrais y croire dix minutes.
Mais ce bref frisson quand elle entre dans la pièce à demi nue est vite éclipsé par l'arrive de la BOUFFE.

Par une gentillesse que je ne mérite absolument pas, j'hérite d'une part de gâteau. Je mange comme si je revenais d'une période de famine. Le sucre et le gras enchantent mes papilles. Je sens presque la bouffe tomber dans mon estomac vide, si vide. Il devrait pas l'être. J'ai mangé l'équivalent de trois repas dans la cuisine y a pas une demi heure. Une heure. Je sais pas. J'ai un appétit d'oiseau d'habitude, je trouve mon plaisir ailleurs.

- J'peux en reprendre ? S'il te plaît, s'il te plaît ! J'ai trop trop la d...AH BORDEL.

Je suis debout la baguette dans la main. La chaise est tombée tellement je me suis levé vite. Un cheval me regarde à travers la vitre de la porte du jardin.
A ma décharge, c'est pas un cheval qui inspire la confiance. Il a les yeux rouges, les dents pointues et l'air semble se déformer autour de lui. Un examen plus poussé m'apprend qu'il est aussi noir, squelettique, et déjà harnaché. J'y connais rien en sellerie, mais ça a l'air de valoir du pognon. Ou alors les joyaux qui sont incrusté sur les sangles sont en plastique. Difficile à dire de nuit, à cette distance.

- Je... j'ai une hallu, ou bien ?

C'est une vraie question. Elles sont pas aussi persistantes et détaillées d'habitude, mais peut être qu'en mélangeant toutes les drogues sorciers possibles on aboutie à ce résultat. J'avance vers la porte, l'ouvre. Le cheval a l'air très physiquement là, pourtant. Il me regarde comme si il allait manger mon âme, mais sinon tout va. Je remarque d'un coup qu'il ne respire pas, que sa poitrine ne bouge pas du tout. Pourtant il déplace son poids d'un pied sur l'autre, des trucs comme ça. Comme je suis en mode suicidaire, j'approche ma main de son museau. J'y connais rien non plus en cheval, mais je crois pas qu'il devrait être froid comme de la glace et donner des petits coups de jus dans le bout des doigts au contact.

- C'est quoi ça ?
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 8 Avr - 12:12






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Je me redresse d'un bond quand mon regard se pose sur la bête. Un cheval... dans mon jardin, là comme ça en pleine nuit, déjà c'est pas normal... mais si en plus il ressemble à un croisement bizarre entre un sombral et un étalon noir en pleine famine mais sapé comme un prince... là ça dépasse mes compétences. Et de loin en plus... qu'est ce qu'il fiche ici ?

Je rejoins Chester qui, bien évidemment, n'a pas pu s'empêcher de le toucher... et je me rends compte que l'animal m'attire aussi étrangement, comme si je savais intérieurement que rien au monde n'était plus important que de poser ma main fine et douce sur cet animal tout droit sorti des cauchemars des enfants du monde entier... on dirait le cheval d'un truc genre "cavalier sans tête" et autres légendes urbaines qui datent du moyen-âge français... c'est vraiment space comme machin... je dois me faire violence pour pas aller lui flatter les naseaux. A la place je recule d'un pas... le pire c'est que ça a presque l'air de vexer le bestiaux...

Les pierres précieuses incrustées dans sa selle sont les mêmes que sur la balance. Je retourne prendre l'objet pour le tourner dans tous les sens en me demandant ce qui peut bien le lier à un genre de poney démoniaque... et c'est comme si, subitement, tout devenait clair. Je caresse doucement la balance en levant les yeux sur le cheval. Il est là pour moi, c'est mon cheval. Il vient me chercher.

J'avise les sacoches sur les côtés de la selle et j'y fais rentrer, de manière magique bien entendu, mon gâteau au chocolat, les deux assiettes, les deux fourchettes et deux bouteilles de vodka au cas ou il se mette subitement à faire soif, puis je m'avance tranquillement en serrant la balance contre mon coeur. Je souris tendrement au cheval et à Chester à qui je caresse la joue parce que je suis tellement heureuse de voir ce cheval que j'ai l'impression d'être amoureuse de tout le monde... puis j'enfourche la bête.


- On rentre à la maison ?

L'animal piaffe doucement et se détourne de mon petit cottage pour partir tranquillement en direction de la forêt. Je me retourne vers Chester avec un sourire ravi et tend le bras en l'air comme je le faisais quand notre mariage allait bien et qu'il était sous sa forme de faucon pèlerin.

- Tu viens Ches' ?


Les sabots du cheval ne claquent pas contre le sol, ils ne produisent pas le moindre son en fait... je regarde vers le bas et me rend compte qu'il flotte à quelques centimètres du sol. Il est pas magnifique mon cheval ? Il est noir, ses yeux brilles, mes cuisses brûlantes sont agréablement rafraichies par leur contact avec lui, il est glacé comme un cadavre, le frisson que la présence de magie noire habituellement s'est transformé en une sorte de vague puissante et grisante dans mon coeur... c'est merveilleux... Je regarde à nouveau Chester et lui fait signe de me rejoindre, je veux qu'il goutte le côté merveilleux de cette situation.

Bien entendu, je n'ai pas du tout conscience du fait que je monte une créature pas nette du tout dont les poils suintent le sang, ni du fait que je continue de câliner la balance comme si c'était un nouveau né... ni du fait que normalement j'ai envie de tuer Chester, pas de le prendre dans mes bras... 'tain je sais pas ce qu'il y a dans ce poney à la con, mais pour le moment , moi, j'suis au paradis !



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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 8 Avr - 18:49

Je sais que Stasya a un comportement étrange, mais ce qui me heurte le plus c'est la feinte complicité qu'elle affiche dès lors que quelque chose la distrait – ici, un cheval qui lui contrôle l'esprit. Elle me regarde et me touche comme lorsque nous étions marié. Me faire arracher le cœur à mains nues serait moins douloureux. Je sais que les barrière se dresseront encore quand toute cette affaire sera terminée. J'ai envie d'arracher un plancher pour oublier tout ça.
Mais elle tend le bras...

Je me transforme en faucon pour la rejoindre. Je sais comment poser mes serres pour ne pas lui faire mal, mais avec le cheval qui bouge je tiens pas très bien en équilibre. Je tombe dans ses bras. Le coté « oiseau » de moi même aime pas être à la merci d'une sorte de singe qui a pour habitude de manger du poulet, mais le reste aime bien. Le faux-canasson avance au pas, donc je peux rester vautré les yeux mi-clos contre elle. Ça aussi, j'peux faire semblant d'y croire cinq minutes, en essayant très fort. Faudrait que je trouve des balances maléfiques plus souvent.

J'sais pas où on va, et je m'en fous, mais j'ai encore la dalle. Et pour un faucon pèlerin, Pré-au-Lard et ses alentours sont plein de petits casse-croûte qui se baladent. Chez les animagus c'est un peu tabou de manger sous forme animale, comme taper dans le buffet au royaume des fées, après t'en reviens pas. Mais faut être honnête, on l'a tous fait, c'est super pratique. Quand j'étais dans des forêts impénétrables perdu loin de toute civilisation, ça m'a sorti de la merde plus d'une fois. Il m'est arrivé de devoir boulotter du serpent les jours de dèche. J'ai bien chopé le coup de main. Bon, j'suis quand même l'oiseau le plus défoncé du monde, alors j'vais pas être trop ambitieux.

Je vais me poser sur la tête du cheval, entre ses deux oreilles – ça a pas l'air de l'emmerder plus que ça. Avec ma super acuité visuelle de faucon, je repère vite mon goûter. Quelques secondes plus tard, une musaraigne meure d'un coup de bec dans la gueule. J'vais déguster mon menu gastronomique sur la croupe famélique du cheval, dans le dos de Stasya, avec un concert de croustillements à cause de tous les petits os brisés. J'bouffe même le truc violet qui me laisse toujours un sale goût dans la bouche quand je reprends forme humaine. Puis je retourne me poser sur le crâne de la monture.
Qui décolle peu à peu du sol.

Je note qu'il va un peu plus vite aussi, mais le fait qu'il se soit mis à flotter à deux mètres du sol sans que je m'en aperçoive, j'trouve ça plus inquiétant. Je piaille avec énergie, mais Stasya a l'air de s'en foutre. Elle sourit. C'est pas moi qui peut pas descendre ! J'me rends compte de ma connerie : comment j'ai pu la laisser monter là dessus ? C'EST HYPER DANGEREUX EN FAIT. Comment je peux être assez défoncé pour laisser des trucs pareils passer ? Si seulement j'avais mis la main sur cette putain de balance à la con avec deux neurones valides ! Putain !
La monture diabolique s'élève de plus en plus, et galope dans le vide. J'estime qu'on vole de plus en plus vite aussi, vers dieu sait où. Le nord. Comme si il faisait pas déjà assez froid. Je me mets derrière Stasya, pour faire quelque chose que j'ai pas du tout envie de faire : me retransformer en humain très très loin du sol. Peut être que je vais devenir gogole aussi, mais pas avoir d'aile à cette distance du plancher des vaches me fait pas plaisir non plus. Mais j'peux pas laisser faire ça et j'ai absolument besoin d'une bouche, de mains, de ma baguette magique, ce genre de chose.
En me retransformant, la sensation de vitesse me surprend et je m'accroche à la taille de Stasya. Elle a absolument pas l'air perturbé, elle, mais je me sens comme un intru. Intuitivement, je sais qu'il devrait n'y avoir qu'un seul humain ici.

FAUT DESCENDRE DE LA ! ECOU...

Je peux pas continuer à parler, je hurle, tout mon corps se met à me faire mal. Le... le machin veut pas que je sois là. Je tombe dans le vide, c'est la panique. Si seulement j'avais un moyen de tenir en l'air par magie ou quelque chose comme ça pour sauver ma peau...
Ah oui c'est vrai.

Le faucon pèlerin est censé être très rapide, mais j'ai toute les peines du monde à rattraper Stasya en fait, vu qu'elle prend de plus en plus de vitesse. Je braille autant que je peux, elle s'en fout. Je finis par m'écraser entre ses bras, vaincu, épuisé d'avoir autant agité mes p'tits bras pour me tenir à sa hauteur. Je reste à moitié inconscient contre elle tout le reste du voyage, sidéré par le danger qu'on est en train de courir.

L'arrêt brutal de l'animal me sort de ma stupeur. On est au milieu d'une forêt inidentifiable, il fait très froid, et il y a une grande église en ruine devant nous. Elle semble vieille, une partie du transept est écroulée et un arbre a poussé dedans. Je reprends forme humaine, je gueule et j'essaye de retenir Stasya par le bras.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 8 Avr - 22:07






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



C'est une merveille ce voyage ! Je suis confortablement installée sur ma magnifique monture, le paysage est sublime... j'ai toujours la dalle comme si j'étais en pleine diète depuis six mois mais c'est pas grave... c'est fascinant. Chester est trop mignon, il se love contre moi et j'en profite pour caresser doucement ses plumes. Il est encore plus doux qu'une peluche... je me demande pourquoi je l'ai quitté... j'm'en souviens plus. Quelle connerie en tout cas, il est aussi génial que le reste. A un moment je le sens redevenir humain derrière moi, il crie quelque chose puis redevient un faucon. Il voulait probablement hurler sa joie, je le comprends. Personnellement je le voudrais aussi, mais ma voix est soufflée par tant de beauté, et par la chance que j'ai de me trouver ici, là maintenant tout de suite. Le reste n'a plus vraiment d'importance... c'est magique. J'adore être une sorcière, j'ai jamais autant aimé ça qu'aujourd'hui. Pauvres moldus... il ne leur arrive jamais rien de ce genre à eux.

Au bout d'un long moment, j'ai pas compté les heures mais y'en a eu beaucoup, on se pose devant une sorte d'église en ruine. Vu le style de ce qui tient encore debout, ça doit dater de quelque chose comme l'an mille ou pas bien loin. L'arbre qui pousse au milieu de l'édifice semble tendre ses branches vers l'infini... si ça n'avait pas été un arbre mort et noueux, on aurait pu croire à un truc venant de Dieu lui même... la on dirait plutôt que cet arbre ressemble à une sorte de porte qui mènerait tout droit en enfer. Mais c'est pas grave, j'adore ça.

Je reste un instant sur mon cheval à contempler la ruine tout en caressant distraitement la tête emplumée de Chester, puis me laisse glisser par terre. L'herbe est mouillée et froide, c'est comme ça que je me souviens que je suis pieds nus. Je pense un instant à faire apparaitre une paire de pompes, puis je hausse les épaules. Pourquoi le ferais-je après tout ? Le froid et l'humidité rajoutent à ces lieux une ambiance particulièrement plaisante. Je me sens cernée par la magie noire, elle coule sur ma peau comme une pluie battante... c'est une sensation unique, merveilleuse... je voudrais rester ici pour toujours.

Quand je commence à avancer vers l'église, Chester me retient par le bras... je comprends très bien ce qu'il veut... après tout, nous nous sommes toujours compris non ? Pourquoi ça changerait ? Je m'arrête.


- Oh Ches', mon amour... ne t'inquiète pas comme ça, je n'ai pas l'intention de te laisser ici tout seul !

Le pauvre, il a peur que je disparaisse. Cet homme s'inquiète toujours pour moi... il est génial. Je glisse ma petite main fraiche dans sa grosse patte d'Auror et lui adresse mon plus beau sourire en lui faisant signe de me suivre... puis j'avance, l'entrainant avec moi. Je produis deux grosses parts de gâteau qui apparaissent dans nos mains et je grignote la mienne en avançant lentement. Je me sens apaisée, calme... tout autour de moi n'est que douceur et tendresse.

Hasard ou beauté de la chose, encore une fois, je finis de lécher mes doigts pleins de chocolat au moment ou je pénètre dans le vieux bâtiment. Finie l'herbe, maintenant c'est le vieux dallage froid et dur tout craquelé et entre les fentes duquel poussent des herbes folles qu'il faut avancer. Même ça ça me fascine. Je marche en tenant toujours la main de Ches' dans la mienne et je ne m'arrête que quand je me trouve juste devant le tronc de l'arbre millénaire qui pousse au centre de l'église. Oui...il pousse. Il est mort, mais il continue d'étendre lentement ses branches et à en créer de nouvelles... j'avais raison, c'est le paradis !

Brusquement, la balance que je tenais toujours étroitement serrée contre moi s'arrache à mon étreinte et vole jusqu'à l'arbre... dans lequel elle pénètre comme s'il n'était qu'une illusion. Je sursaute brutalement et m'agrippe au bras de Chester sans trop savoir à quoi m'attendre... mais il ne se passe rien. Je fronce les sourcils et je tend la main pour toucher l'écorce... pas de doutes... c'est bien un arbre. Moi je ne peux pas entrer dedans pour suivre ma balance... j'en ai les larmes aux yeux. Je l'aime moi ma balance... Et, à ma grande horreur, je vois mon cheval avancer tranquillement et disparaitre dans le tronc à son tour... c'en est trop. Je me retourne pour me jeter contre le torse puissant et rassurant que Chester et j'y sanglote comme une petite fille en lui expliquant que mon cheval et ma balance ont disparus alors que je les aimais plus que tout au monde, presque autant que lui même... du coup je deviens à demi hystérique, j'ai peur qu'il ne me quitte lui aussi pour rejoindre mes deux autres amours dans l'arbre... et ça me rend furieuse. Je le lâche et me retourne à nouveau pour jeter au monstre végétal mon regard le plus froid.

Cette saloperie de buisson m'a volé MA balance, MON cheval... et il voudrait en plus que je le laisse faire la même chose avec MON mari ? Hors de question ! Je puise dans toutes mes connaissances en magie noire et lance le sort l'un des sortilèges les plus destructeurs que j'ai jamais lancé... Il s'extirpe lentement de moi, suintant par tous les pores de ma peau en même temps comme une sorte de liquide gluant noirâtre fumant... l'air est saturé par une vieille odeur de marécage. Je m'agenouille par terre en posant mes mains sur le sol... mes doigts s'enfoncent dans le dallage inégal et le sort se lance enfin. Je suis en train de calciner le géant en partant de la pointe de ses racines... tout autour de nous d'immenses flammes noires sortent du sol, en jetant un regard dehors je pourrais voir que la même chose est en train de se produire autour de l'église et dans la forêt qui l'environne... l'arbre a étalé ses racines sur un cercle plus de dix kilomètres de diamètre... et tout ça brûle, brûle, brûle encore, consumé par ma fureur et par mon sortilège... j'ai un sourire lointain mais mon regard brûle lui aussi, mais de concentration. Curieusement, les pierres de la ruine, le dallage et Chester sont épargnés par mes flammes. Surement l'inconscient qui joue. Tant mieux.

Au bout de plusieurs minutes de ce régime l'arbre, qui ne semblait pas être affecté par mon sort, explose brusquement. Des kilos de cendres se mettent à nous pleuvoir dessus pendant que je me redresse lentement. J'suis vidée, mais satisfaite. J'ai tué mon rival. Et puis la magie noire c'est grisant, je me sens toujours invincible quand je l'utilise. Je me tourne pour adresser un sourire fatigué mais éclatant à Chester... et me rends compte en regardant derrière lui par les restes de la portes de l'église que tout autour de nous... ben y'a plus de forêt. Des cendres... c'est tout. Je m'apprête à sortir pour me faire une idée des dégâts quand j'entends un raclement de gorge derrière moi...

Au milieu des cendres, assis en tailleur avec MA balance sur les genoux et MON cheval derrière lui, un vieillard sans âge me dévisage. Je ne vois pas sa bouche à cause d'une barbe qui doit être assez longue et fournie pour faire six fois le tour de sa tête, mais il flotte sur sa physionomie une sorte de sourire narquois... ses yeux sont aussi vifs et pétillants que ceux d'un enfant, et noirs et fixes comme ceux d'un homme qu'on a décapité il y a environ une heure. Je reprends la main de Chester. Pas question que l'habitant de l'arbre me le vole... et puis il me fait signe d'approcher et je me jette pratiquement à ses pieds pour poser ma tête sur ses genoux. En fait, cet homme, c'est à lui tout ça... la balance, le cheval, l'église, moi... il m'a faite venir pour casser sa prison végétale. Je ne sais pas qui est le connard qui a enfermé un type aussi cool que lui dans un arbre, mais c'était pas franchement gentil !

Il dit que grâce à moi, il va pouvoir faire perdre à l'humanité tout le poids qu'elle a prit en s'engraissant sur le dos de la nature. Je souris. Il est génial... il va même nous retirer le plaisir discutable de faire des régimes. Ce mec est mon nouveau dieu !

Sauf qu'en fait, quand on est pas complètement à l'ouest comme moi, on comprend qu'il a l'intention de tuer tout le monde. Mais je suis toute à ma joie de pouvoir caresser cette grosse barbe si douce... d'accord elle est pleine de champignons, d'immondices et d'insectes, y'a même un rat qui en est sorti y'a pas deux secondes... mais elle est douce ! Chester a pas de barbe...


- Ches' ? Tu te feras pousser la barbe quand on sera rentrés ? ... Ches ?


Sauf que Chester n'est plus là. Je suis dans le tronc de l'arbre... est ce que j'ai rêvé tout ce qui s'est passé depuis que j'ai posé ma main sur l'écorce ? Je regarde autour de moi et un hurlement s'échappe d'entre mes lèvres pendant que je bondis en arrière. Le vieillard amusant que j'ai câliné y'a une seconde n'est plus qu'une sorte de squelette dégueulasse avec des morceaux de chair humaine en phase finale de décomposition accrochés aléatoirement. Sa barbe ressemble à un puisson d'épines sanglantes, ses yeux sont deux orbites vides fixées sur moi, j'ai froid, l'odeur est insoutenable... et un rire qui ressemblent à un claquement de dents ébréchées sort de la "gorge" de ce débris puant... j'ai envie de mourir... je l'ai touché... TOUCHÉ ! J'en ai pour six mois à me désinfecter après un truc pareil.

Je frappe l'intérieur du tronc de toute mes forces en hurlant, complètement hystérique. Je sens des rats, des vers et d'autres bestioles peu ragoutantes me grimper le long des jambes, se glisser sous ma nuisette, ramper dans mon cou et entrer dans ma bouche. J'en ai dans les cheveux !!!!!!



- CHESTEEEEER !!!!! SORS MOI D'LAAAAAAAAAAAA PUTAIIIIIIIIIIIIIIIINNNNN !!


Je ne sais même pas s'il m'entend, si je rêve ou non... j'essaye de creuser dans le bois avec mes ongles mais ça ne marche pas. Aucun des sorts que je jette n'est plus efficace qu'un pet de souris. Je me retourne en entendant un craquement... le hurlement qui déchire mes oreilles est tellement strident que je me demande un instant qui a pu le pousser... mais ma gorge me brûle tellement que je dois me rendre à l'évidence, c'est moi. Mais l'horrible parodie de vieillard sordide n'est plus assis, il rampe vers moi... Si Chester ne se bouge pas le cul de trouver quelque chose ou de me sortir de cette hallucination si c'en est une, je vais finir par mourir de terreur... En plus c'est le bordel dans cet arbre !!!! Encore pire que les vieux slips de Chester autour du bac à linge sale... Horrible...


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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 9 Avr - 14:30

Une violente crampe d'estomac me chope quand Stasya se tourne vers moi, ce qui me fait arrêter de hurler (temporairement). C'est pas l'amour, cette fois. Le temps que j'ai passé à l'hôpital, plus le temps de voyager jusqu'ici.... ça fait longtemps que j'ai rien pris hein ? C'est même pas les trucs les plus dangereux que mon corps réclame, ou... je sais même plus. Au bout de de quasi quinze ans de consommation, tu te doutes bien qu'il y a eu beaucoup de rebondissements, de sevrage plus ou moins à l'arrache, de produits différents, de plus en plus pour compenser les effets secondaires des précédents. Pour ce que j'en sais, j'suis p'tète en manque du truc que j'arrête pas de bouffer pour les brûlures d'estomac. Bref. Pour te dire comme je redoute la douleur à venir, j'hésite un instant à transplaner chez moi et essayer de chercher Stasya après avoir soulagé mon besoin. C'est bien parce que j'ai peur pour sa vie que j'le fais pas. Crois pas que j'suis gentil ou quoi, ça aurait été n'importe quoi d'autre je l'aurais abandonné dans sa merde.
Bon, quand même, Stasya me dit « mon amour »... j'avoue que c'est un des rares truc qui intéresse mon esprit alors que c'est pas d'la drogue.

- Tu sais, quand tu l'dis alors qu'un truc maléfique est en train de te bouffer le cerveau, ça fait que retourner le couteau dans la plaie... mais j'prends quand même.

Sourire triste. Évidemment elle s'en fout de ce que je dis, mais ça valait le coup de le tenter. Elle m'entraîne par la main vers l'église – où j'ai absolument pas envie d'aller. L'endroit m'inspire pas la confiance. On peut pas aller sniffer du liquide vaisselle plutôt ?
Faudrait que je lui lance un sort pour l'obliger à ne pas y aller.
J'peux pas faire ça. Je peux pas utiliser de la magie aussi violente contre elle. Je suis même pas sûr d'en avoir les capacités – désolé, jamais eu l'occasion de m'entraîner à asservir les gens à ma volonté. Et si elle réplique par de la violence ? C'est comme ça que les accidents arrivent, lancer de la magie partout c'est facile, mais après ? Faut garder la tête froide, même si je commence à suer acide et à trembler un peu. C'est pour ça que j'aime pas faire des trucs dangereux avec Stasya, je réfléchis moins bien quand elle est là.

Heureusement, la balance fonce dans un con d'arbre mort et y disparaît. Ah, tout va aller mieux maintenant ! Le cheval y va aussi d'ailleurs. Stasya se met à pleurer contre moi, j'profite de ce moment où elle croit à des trucs pour la consoler en lui caressant les cheveux. C'est toujours un peu inconfortable de voir une fille pleurer, mais ça fait longtemps que j'ai pas eu l'occasion de sentir sa poitrine contre mon ventre. Je lui chuchote que c'est fini, que les jouets maléfiques sont retournés dans leur pays et qu'il faut rentrer se coucher maintenant.
Mais non, ça finit pas comme ça évidemment.

Stasya se calme pas, elle décide plutôt de brûler entièrement la région par magie noire. Je la reconnais bien là ! Des fois j'oublie presque qu'elle vient d'une famille de gros malade – je préférerais pas être au courant du tout. C'est pas ce que j'aime le plus chez elle, sa connaissance pointue de la magie noire et du crime organisé. Moi j'fais plutôt des sorts mignons, genre pour ouvrir des portes, me protéger des maléfices et m cacher, recourir à la violence le moins possible, me transformer en animal sympa. Puis elle elle crame des hectares de forêt. Au moins ça fera venir du monde dans le coin pour m'aider – si les aurors anglais sont assez malins pour s'inquiéter d'une forêt qui disparaît d'un coup. J'ai essayé de marmonner quelques sorts pour l'en empêcher, mais t'as déjà essayer de réciter du latin en gros manque ? Oui ? … ça marche pas bien hein ?

Ensuite elle... disparaît dans l'arbre.
Bon, quand tu crois que ça peut pas être pire, ça le devient. Même si j'suis théoriquement un sorcier depuis pas mal de temps tout ça, j'ai quand même ce réflexe con de me jeter contre l'écorce en hurlant. Ouais j'reste à l'extérieur évidemment.
Là commence la plus longue, looooongue attente dans ma vie.
Tu sais ce qui est horrible ? Avoir la femme de ta vie enfermée dans un arbre maléfique et ignifugé. Tu sais ce qui est encore plus horrible ? Lancer tout ce que tu connais de sort pour ouvrir les portes et qu'il y en a aucun qui marche. Et pas oser lancer de truc violent de peur de buter ta femme qui est à l'intérieur du même coup. Et tu sais la cerise sur le gâteau ? J'peux pas aller chercher ma putain de dose de came de merde ! Je passe une heure à juste dépenser de l'énergie bêtement contre l'arbre. J'en viens à essayer d'arracher l'écorce avec les ongles – je fais qu'y laisser des bouts de doigt et un peu de sang -, puis juste à donner des coups de pied dedans. Et, enfin, repos du guerrier, ma jambe droite décide de me faire très mal et de plus porter le reste de mon corps et je m'écroule. Les crampes d'estomac se sont étendues à tout le reste et je commence à douiller bien comme il faut. Bizarrement, je retourne pas chez moi alors que j'ai aucune idée de quoi faire. Déjà parce que j'suis pas sûr de savoir revenir, ensuite parce que si Stasya meurt, ça sera ma faute. C'est moi qui lui ai filé la balance. Je mérite bien d'avoir l'impression que mon squelette explose tout entier à l'intérieur de mon corps. Faut s'avouer que j'suis quelqu'un qui aime bien se faire du mal pour compenser les trucs dans la vie.

Je continue d'essayer des trucs, pourtant. Je rampe pour lire ce qu'il y a d'écrit sur les murs de l'église, si jamais ça aide. C'est en latin, mais à Spring Falls j'ai déjà eu l'occasion de mettre le nez dedans, quand même. Ecole de bourge oblige. Ils te laissent pas lancer un sort si tu en connais pas l'étymologie. Heureusement c'est pas du grec, j'aurais été baisé. J'étais vraiment nul à ça.
Et tu sais quoi ? Les murs m'aident pas du tout.
Donc j'ai continué à chercher des trucs. J'ai quand même fait quelques pauses pour hurler de douleur vautré par terre, pour avoir la chiasse dans une des chapelles de l'église, m'en vouloir beaucoup pour ce qui est en train de se passer ou gerber une sorte de mousse blanche un peu partout. A un moment j'ai lancé un patronus, va savoir ce qui m'a pris. Je m'y suis repris à trois fois, pour te dire comme j'en chie des ronds de chapeau alors que c'est un peu la base pour un auror. Y a eu un paquet de bouquins de philo de sorciers qui ont été écris sur les patronus, pour essayer d'expliquer de quelle part de nous même ça vient, comment ça marche et pourquoi. Va savoir. En tout cas, cette con de chouette effraie à demi transparente a réussi à rentrer dans l'arbre, elle.


Dernière édition par Chester Arctor le Jeu 9 Avr - 14:33, édité 1 fois (Raison : Y avait une phrase qui voulait rien dire. Il en reste p'tète d'autres mais j'les ai pas vu.)
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptySam 11 Avr - 14:21






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



L'horreur ultime... même dans mes pires cauchemars j'ai pas vécu un truc pareil. Je sais plus ou donner de la tête... Et pourtant j'en ai vécu des trucs, même des saloperies monstrueuses. J'aime ça d'habitude, traquer les crétins qui se prennent pour des mages noirs, les tuer quand ils sont juste idiots, les aider à s'enfuir quand ils font partie des potes de ma famille ou qu'ils sont importants... j'aime ça, j'aime mon boulot et j'aime bosser pour ma famille en parallèle, c'est grisant... mais là, là !!! Et puis je me calme d'un seul coup et un petit sourire se dessine doucement sur mes lèvres. C'est une hallucination ! Un petit salopard a réussi va savoir comment à s'incruster dans mon esprit pourtant aussi protégé que Gringotts et s'amuse à y faire des ravages. Je me concentre... effectivement je sens une présence étrangère... Je la vire rapidement avec une facilité qui me surprend moi-même... je sais que je suis vachement douée pour ces conneries mais bon... à ce point ? Enfin bref... je pousse un soupir de soulagement et souris, m'attendant à voir Chester avec un air interloqué quand j'ouvrirais les yeux... sauf que non. Le vieillard est toujours là en train de ramper en ricanant comme un canard avec les cordes vocales sectionnées, le tas d'immondices est toujours sous mes pieds, l'odeur est toujours assez affreuse pour faire friser les poils de nez du pire barbu de l'univers... en fait la seule chose qui a disparu c'est la meute de larves immondes qui me grimpaient dans la bouche. La panique revient.

Je recule au maximum, me plaquant contre l'intérieur du tronc en essayant de me fondre à l'intérieur pour me soustraire à toute cette horreur. Je ne sais pas quel est le sortilège qui a produit tout ça, mais si je tombe un jour sur l'enfoiré qui l'a lancé, je lui arrache les couilles, je les farcis avec du piment de Colombie et je les lui enfonce dans le cul à coup de pelle... et histoire d'être certaine que ça rentre bien, j'enfoncerais aussi le manche de la pelle.


- Chester, si tu m'entends... je te conseille de me sortir de là, parce que si j'en meurs, je te jure de venir te hanter pour le restant de tes jours, de te planquer tes drogues, tes bouteilles, de t'empêcher de manger, de boire, de baiser, tout !!! SORS MOI DE LA S'IL TE PLAIIIIIIIIS !!!

Des larmes brûlantes troublent ma vue et vont tracer des sillons presque propres sur mes joues noires de poussières et de cendres. Je veux Shane, j'suis pas mariée avec lui depuis assez longtemps, j'ai pas pu en profiter assez, j'ai pas envie de crever maintenant... j'aime vivre moi merde !

Le squelette suintant m'agrippe la cheville, déclenchant une nouvelle crise d'hystérie et de hurlements stridents. Je sautille dans tous les sens en essayant de lui faire lâcher prise, mais impossible... il est balloté dans tous les sens mais tient bon. Je vois ma vie défiler devant mes yeux...

J'entends vaguement la voix rocailleuse du squelette qui essaye de me dire quelque chose, mais mes hurlements couvrent tout et je ne comprends rien. J'ai pas franchement envie de comprendre non plus à vrai dire, le voir est déjà beaucoup trop difficilement supportable pour moi.

Brusquement, une lumière bleutée à la fois douce et froide apparait dans l'arbre, masquant presque la faible lueur blafarde qui émane du tronc. Je lève les yeux tout en donnant des coups de talons au crâne humide qui me fixe de ses horribles orbites vides et noires... c'est un patronus. Je le reconnais tout de suite, c'est celui de Chester. Il est donc toujours là, j'suis pas toute seule... je pourrais en pleurer de soulagement, mais comme je pleure toujours de peur et de stress, ça sera pour plus tard. Y'a des priorités dans la vie. Incapable de penser correctement, je sors ma baguette et dois m'y reprendre trois fois pour que mon propre patronus ajoute sa lumière à celui de Ches. Ma panthère des neiges s'enroule autour de mes pieds comme pour essayer de me protéger contre le squelette, mais on dirait qu'il ne la voit même pas... alors je la fais sortir du tronc histoire que Chester sache que je suis toujours en vie.

La panthère bondit hors du tronc et se campe majestueusement devant Chester. Elle fait ensuite le tour de la pièce et se poste devant un pan de mur à demi effondré sur lequel une inscription, plus ancienne que les autres, brille faiblement, cachée derrière des kilos de lierre. C'est une formule écrite en latin...

A l'intérieur de l'arbre, toujours hystérique, j'en ser à griffer le bois pourri comme une dingue sans cesser de hurler pendant que le squelette s'agrippe à mes cheveux pour essayer de se redresser. Il me pose la "main" sur la tête, et une douleur fulgurante me jette par terre, me tenant les tempes comme si sa vie en dépendait. J'ai cessé de crier et de me débattre et seul un faible gémissement continu s'échappe de mes lèvres... j'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie...


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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptySam 11 Avr - 17:47

Je me traîne vers le patronus et son inscription brillante. Savoir que Stasya est toujours vivante et en état de lancer un sort me redonne espoir. Elle va peut être pas mourir par ma faute, si j'arrive à arracher tout ce lierre. J'suis dans un sale état, y a que les nerfs qui me poussent en avant. L'inscription est un sort, une incantation longue et complexe en vieux latin. Le genre de sort oublié de tous parce qu'il ne sert qu'à un endroit précis, et a probablement été inventé par un magicien fou qui vivait dans un caverne en mangeant les champignons qui poussaient entre ses orteils.

Le moyen-âge c'est vraiment la période du n'importe quoi de la magie, et les sorciers de l'époque avaient une façon précise en latin de décrire les gestes accompagnant un sort. Un genre de codage qui est évidemment différent selon les siècles et les pays. Dans le cas présent, le geste est simple mais doit être répété tout au long de l'incantation avec un rythme précis. J'suis bien sûr totalement en état de retenir tout ce bordel et de l'exécuter hein ? Déjà le traduire... chaque mot est important, bien sûr. Au bout de deux lignes tout ça danse devant mes yeux et veut plus rien dire. J'en pleure de frustration. J'apprends tout par cœur, lentement, en faisant des marques avec un caillou sur le granit pour me repérer dans ce charabia. A l'école j'ai jamais fait de travaux en langues mortes aussi dur. Faudrait le proposer à un examen, en fait : « traduire une vieille formule composée par un psychotique pendant qu'on a très mal et que sa petite copine est enfermée dans un arbre ». Il me faut beaucoup de tentatives pour tout prononcer avec les inflexions et les gestes voulus par l'auteur. Un effort de concentration héroïque. J'ai foiré plusieurs fois pour cause de spasmes ou de vomissements. Mais ça a fini par payé, à force de marmonner ma prière, il s'est enfin passé quelque chose.

J'crois que je me suis brièvement évanoui à cause de la déflagration. L'arbre a en quelque sorte explosé en petites boules de lumières noires et en produisant un son strident, à moins que je l'ai halluciné. Stasya est là ! Elle a pas l'air de la première fraîcheur mais elle est là ! Fin du cauchemar ! J'ai plus qu'à ramper vers elle, la soigner au mieux avec ce qu'il me reste d'énergie et elle pourra me ramener chez moi et j'pourrais enfin gober tout ce que je veux ! PUTAIN MON DIEU OUI !
Mais pourtant... y a un cadavre qui bouge, aussi. Un espèce de vieux complètement terrifiant. Je l'avais pas vu au début parce qu'il était vautré dans un tas d'immondices. Réflexe, je lui balance du feu. C'est pas un inferi parce qu'il s'en fout complètement. Mais du coup j'attire son attention. C'est pas plus mal, je préfère qu'il fasse mal à moi plutôt qu'à Stasya. J'envoie aussi mon patronus, mais la chose s'en fout complètement et passe au travers. Elle a l'air contente de me voir là. Quand elle arrive à quelque pas de moi, elle rentre dans mon esprit comme si c'était porte ouverte. Ça m'immobilise complètement. Je vois des mains squelettiques pleines de morceaux de chair en décomposition se rapprocher de mon visage et cacher la lumière du soleil en train de se coucher. La chose n'a aucun mal à me forcer à ouvrir la bouche pour y mettre deux doigts. Un goût affreux de lait tourné dans ma bouche, acide et amer en même temps. J'essaye désespérément de vomir, mais... la chose prend possession de mon corps.

Je suis pas du tout occlumens, et là tout de suite maintenant je suis tellement en ruine qu'un enfant pourrait me faire pleurer si il le voulait. Abominablement sobre, tremblant et bavant, j'ai aucune résistance à opposer à ce... ce truc. J'ai jamais été doué pour ce genre de magie, ça demande des capacités en gestion des émotions et tout ça – toutes ces choses que je suis incapable de faire. En fait je suis presque soulagé parce que je sens plus trop mon propre corps. Presque, parce que ça me semble pas non plus une bonne idée d'avoir un vieux macchabée maléfique en moi.
Le-dit macchabée fait comme chez lui, saccage tout dans mon esprit pour trouver quelque chose d'intéressant. Bon, il parle probablement pas anglais et les images dans ma tête doivent être incompréhensibles pour lui, donc il finit par me laisser tranquille dans un coin, coupé de moi même. C'est pas très agréable, mais j'préfère ma place à la sienne, en fait. Je l'entends marmonner avec ma bouche quelque chose comme « c'est quoi ce bordel ». Il doit pas trop comprendre comment il se retrouve dans un corps si défectueux qui tient même pas debout et qui fait très mal. Il rampe quand même sur les avants bras avec un sourire de sadique vers Stasya, et arrive je sais pas comment à se lever pour tituber – il tient pas longtemps debout à cause des spasmes et s'éclate le crâne sur du granit, mais te réjouis pas trop vite parce que ça le ralenti à peine quelques secondes. J'vais avoir mal à la tête demain, si j'ai encore un lendemain à vivre. Je peux qu'assister passivement à tout ça, j'essaye de lutter mais j'y arrive pas. Je veux pas le voir maltraiter Stasya avec mes propres mains !
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMar 14 Avr - 16:39






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Je ne sais pas si je vis encore ce calvaire pendant quelques minutes ou des heures entières... l'attente est d'autant plus insupportable que je n'ai pas la moindre idée de ce que branle Chester... est ce que mon patronus l'a rejoint sans encombres ? A-t-il trouvé un moyen pour me sortir de ce cloaque gluant et puant ? C'est horrible. La douleur a cessé par contre, peut-être que la créature rampante qui continue de s'agripper à ma cheville a finit par comprendre que j'étais plutôt douée pour empêcher les autres de pénétrer mon esprit... je l'ignore... en fait je n'ai même pas envie de le savoir, je veux juste qu'il me lâche et qu'il disparaisse de ma vue. Je veux rentrer chez moi et mariner pendant deux semaines dans un bain brûlant dont je renouvellerais l'eau dés qu'elle commencerait à tiédir, je veux désinfecter chaque parcelle de mon corps de tout ce qui a bien pu l'atteindre : les main du cadavre, les bestioles immonde, l'air vicié aux senteurs de mort et de putréfaction ajoutées à celles, non moins répugnantes, de déjections humaines et animales entassées ici depuis allez savoir combien de décennies... je frise la fracture cardiaque tellement mon coeur bat fort, j'ai l'impression désagréable qu'il essaye vainement de se frayer un chemin à travers ma peau pour voir tout ça par lui même...

Et puis l'arbre disparait subitement, remplacé par un amas de bulles sombres et brillantes, presque luisantes... Je cligne des yeux un moment le temps que mon champs de vision s'habitue à la clarté discutable des lieux puis je regarde autour de moi en attendant que mes oreilles arrêtent de siffler et de bourdonner furieusement. Chester. Il est là, par terre, pitoyable dans sa posture et dans son apparence avec l'expression pathétique que lui donne toujours le manque... mais je suis tellement heureuse de le voir que je pourrais presque lui sauter au cou et l'embrasser langoureusement. Presque.

Quand le cadavre reporte son attention sur lui, un soulagement intense s'empare de moi progressivement pendant que sa présence glacée et visqueuse quitte enfin mon esprit. Je pousse un long soupir tremblant et masse mes muscles tétanisés par l'effort que j'ai produit pour rester consciente et pour le tenir à distance du contrôle de tout mon être. Je tremble si fort que je suis obligée de me laisser tomber sur les fesses. Mes jambes ne me portent plus.

Je lève les yeux vers Chester que j'avais presque oublié tant mon soulagement était grand et je murmure d'une voix faible :


- Chester, fais gaffe... il va essayer de pénétrer ton...

Je me fige... c'est trop tard. La créature est à l'intérieur de Chester et le contrôle totalement... bien qu'il ai l'air d'être dans un état aussi piteux que Ches' quelques instants plus tôt, sa rage décuple ses forces et il réussi à avancer vers moi en continuant de me fixer avec les yeux de mon ex-mari et un sourire à la fois glauque et sadique qui étire ses lèvres. La peur se change subitement en une telle fureur que je me redresse d'un bond. Chester me fait déjà largement assez chier comme ça, j'ai pas besoin qu'il soit subitement mélangé à un cadavre des temps reculés et peu ragoutants du moyen-âge.

Mon port est altier, j'ai l'air d'être l'une de ces nobles femmes des temps anciens, hautaine et méprisante quand je pose mon regard sur cette version immonde du Chester que je connais.


- Alors ça c'est trop fort ! Comment ose-tu te présenter à moi de la sorte Chester ? Que vas-tu encore inventer pour me casser les pieds hein ? Te faire posséder par un squelette pervers et malsain ? Tu pouvais pas trouver autre chose non ?

Comme le diraient certains jeunes que je connais, j'ai la haine. Je le déteste d'être aussi faible. Ma colère est complètement disproportionnée et décuplée par l'impression totalement illogique qu'il l'a fait exprès. Je tends la main dans sa direction et laisse la magie noire couler à nouveau en moi. Je veux qu'il souffre, qu'il se torde de douleur par terre, je veux qu'il supplie pour qu'on l'achève, qu'il quitte de force le corps de Chester pour que je puisse dire à mon ex-mari tout ce que j'ai sur le coeur tout en le regardant au fond de ses vrais yeux, je veux que cette saloperie de zombie dégoulinant de chaire pourrie rampe hors de lui afin de pouvoir écraser son crâne sous mon talon nu...

Le sortilège se tisse, insinuant une douleur profonde et brutale dans chaque organe, chaque nerf, chaque cellule du corps de Chester. Je regarde avec un sourire lointain l'homme que j'ai aimé se tordre de douleur sur le dallage froid de l'église en ruine. J'apprécie tout autant la souffrance flagrante qui déforme les traits de mon ennemis que le plaisir immense que l'utilisation de cette forme de magie me procure. Souffre encore, souffre jusqu'à ne plus pouvoir le supporter...

Après que de très longues et nombreuses minutes se soient égrainées lentement, uniquement troublées par les cris, les hurlements et les gémissement que l'homme possédé poussait tandis que je modulais l'ampleur de la souffrance que je lui infligeais, la créature finit par ramper littéralement hors du corps de Chester. J'attends qu'il n'y ai plus la moindre trace de lui dans son corps pour arrêter mon sort... je suis presque déçue que ça s'arrête. Le vieillard, réduit à l'état de vieux débris tremblant et hésitant, remue doucement, comme pour se persuader que la douleur qu'il ressentait est bel et bien partie... mais je ne lui laisse pas le temps d'apprécier ce moment. Utilisant uniquement ma force physique, au risque de m'exploser les tendons et ligaments des bras, je lève une grosse pierre qui formait initialement un morceau du mur le plus proche, et je le lui jette sur la tête avec un hurlement bestial. Tout sauf sexy, je sais... mais j'ai passé une soirée assez merdique jusqu'à présent, alors j'ai une bonne excuse je trouve.

Sa boîte crânienne explose avec un bruit sec et des débris d'os volent un peu partout avant de retomber sur le sol. Je reprends la pierre et recommence, encore et encore, grognant sous l'effort. Je sais que la tête est déjà détruite, mais c'est plus fort que moi, comme si je voulais revivre cette scène indéfiniment. J'ignore s'il peut se remettre d'un coup pareil et je m'en fiche. Je lui ai pété la gueule avec un caillou, c'est tout ce qui compte. Saloperie de truc dégueulasse !!!



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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMar 14 Avr - 18:01

Je redeviens enfin moi même, ce qu'il en reste. Je suis vautré comme un animal mort sur la pierre froide, les membres en désordre et le visage humide de larmes et de bave. Stasya explose le cadavre avec vigueur, alors que j'en ai plus aucune. Il est temps que je pense à moi. J'vais rentrer prendre ma dose, j'en ai plus rien à foutre de rien sauf de ça. Faut que je transplane. Je le ferais pas si j'avais n'importe quelle autre option de disponible, mais je doute que ma chère et tendre me ramène. Je sais pas pourquoi j'le sens pas. Alors je me redresse péniblement avec la force que j'ai pas. J'suis dans un sale état mais je peux te dire que ça devient complètement secondaire quand t'es en manque comme ça. Je transplane en laissant un peu de viande derrière moi, mais comme ça me tue pas j'en ai rien à foutre. Je sens à peine la douleur. Je me précipite dans mon salon, sur la table basse, entre les vestiges de ce que j'ai mangé il y a un mois et un slip sale, il y a une vieille boîte. Je me mets à sniffer des vapeurs sortant de petites fioles et à bouffer des potions de toute les couleurs et... oh, c'est tellement bon ce soulagement, cette petite seconde juste avant que ça monte au cerveau... CE SOULAGEMENT PUTAIN. Je m'écroule sur le parquet en riant, de retour dans mon petit bunker où je ne sens pas la douleur. Tout va bien.

Ah oui j'suis en train de me vider de mon sang, j'avais oublié dans l'histoire. Rassure toi, je serais un très mauvais auror si je pouvais pas gérer un bête blessure comme ça tout seul. J'vais chercher une autre fiole, dans la sale de bain cette fois, pour en foutre sur mon ventre où il manque un bon morceau de peau et de muscles, puis je recouvre tout de bandages. D'ici quelques heures on en reparlera plus. J'ai l'air con quand même à foirer mon transplanage comme un gosse, mais c'était un cas de force majeur. Bon, qu'est ce qui se passe maintenant ? Stasya, évidemment. Ma préoccupation majeure dans la vie numéro deux. Je me connais assez pour savoir qu'il faut mieux pas que je reste tout seul quand Stasya me dit des trucs du style « je te hais et je veux plus jamais te revoir, sous merde ». J'ai tendance à faire des bêtises dans ces moments là, et elle m'en voudra encore plus. Je me mets un petit coup de clean par magie – j'aime pas me laver comme ça mais j'suis pressé – puis j'y retourne.

Stasya est toujours en train d'exploser le squelette avec grand enthousiasme. Ça fait maintenant quelques années que je la connais, mais j'ai quand même – selon l'expression cucu – des papillons dans le ventre quand je la vois. Elle est si... vivante. Surtout quand elle détruit des trucs. Je ressentirais jamais pour un autre être humain ce que je ressens pour elle, impossible. Maintenant que je suis défoncé et que toute cette histoire de danger de mort est fini, j'suis juste content de passer du temps avec elle. Faut que je l'arrête dans son truc quand même, elle va finir par se faire mal. J'ose pas la toucher parce que j'ai peur qu'elle me frappe, dans la confusion – ou juste parce qu'elle en a envie.

- Arrête ! J'crois que tu l'as neutralisé là. Je ferais des recherches demain pour savoir ce que c'est que ça et ce qu'il faut foutre de ce merdier... mais arrête de l'exploser, s'il te plaît, il est déjà en miettes et tu vas te foutre l'épaule de travers.

Quoique, si elle se nique suffisamment les muscles, ça l'obligera à passer du temps avec moi pour que je la soigne... mais c'est horrible comme pensée. Comme le fait que je lui ai apporté un objet super dangereux, non pour son expertise en matière de magie noire, mais parce que je voulais être avec elle. Comme le fait que j'ai couvert des collègues quand...
Non, stop.
J'enfonce mes ongles dans le dos de ma main pour me faire revenir à la réalité. Mon stupide cerveau va beaucoup trop vite, et ça finit avec des pensées envahissantes où je me fais du mal tout seul. Et Stasya veut pas parler avec un mec qui risque de se pendre dès qu'elle a le dos tourné. Faut que je retourne à la réalité, même si je suis inapte à y vivre parce que... râh, merde, ta gueule. La réalité.

- Puis faudrait pas laisser traîner la balance... j'suis sûr que c'était un genre de liche ce truc, du XI ème siècle. 'fin le latin que ton patronus m'a montré datait de par là, je crois. Faudrait juste que je sache où on est précisément.

Qui en a quelque chose à foutre de ce que je suis en train de raconter ? Mais je marmonne quand même tout seul sur les bouquins du Ministère qui pourrait m'intéresser, et des index à consulter. J'peux râler tout ce que je veux sur les anglais, ils ont quand même des chouette bibliothèques, avec des originaux de manuscrits rares. J'ai failli pleurer quand je les ai vu.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 15 Avr - 14:41






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Je suis tellement à fond dans mon délire de rage et de destruction que je ne reprends conscience de ce qui m'entoure que quand la voix de Chester perce le silence qui n'était jusqu'alors troublé que par mes grognements hargneux et le fracas de la pierre sur les ossements en miette. Je lâche l'énorme caillou et je cligne des yeux le temps de refaire le point.

- Demain... Demain ? Mais c'est hors de question Chester ! Je me fiche que tu sois fatigué ou que tu aies besoin d'aller chier un coup, on regarde maintenant, on cherche maintenant et on trouve tout de suite !

Je repousse distraitement une mèche de cheveux collée sur mon front par la sueur et la crasse... j'ai la repoussante impression de m'être vautrée dans une baignoire remplie de vomissures et de merdes dégoulinantes pendant des heures. Toute cette horreur forme comme une sorte de film sur ma peau, m'empêchant de me mouvoir comme je le souhaite, j'ai la gorge tellement serrée que je ne sais plus si j'ai envie de pleurer, de hurler ou si j'ai simplement attrapé l'angine du siècle.

Je repousse du bout du pied un rat mort qui gisait près de moi d'un air dégouté et mon regard fait le tour du propriétaire... à part le fait que toute végétation à plusieurs bornes à la ronde a cramé de manière pratiquement inexpliquée... hum... ça reste une ruine d'église tout à fait normale...sauf que non. Dans une vieille ruine normale on se fait pas attaquer par un cadavre rampant qui pue plus fort qu'une cinquantaine de moufettes en colère, on se fait pas enfermer dans un arbre mort vivant et on n'en ressort certainement pas aussi sale. Brr... j'ai des frissons de dégout et le gout de la bile dans la bouche...

Chester, par contre, a l'air vachement plus fringant qu'il y a quelques minutes, quelque chose a changé. Je l'observe une minute avant de comprendre, et lâche un long soupir résigné. La capacité de ce mec à trouver des moment pour se shooter me surprendra toujours...

Machinalement, je lance un sort de détection pour savoir où nous nous trouvons exactement... un peu au dessus de la ville de York, à environ cinquante kilomètres en réalité, au coeur d'une vieille forêt protégée des moldus par les sorts habituels. Pourquoi une assemblée d'arbres et de buissons aussi conséquente est-elle ainsi tenue à l’abri des regards dépourvus de magie ? Pourquoi cette église a-t-elle été construite aussi loin des habitations ? Je ne décèle aucune trace de ruines de village médiéval à des kilomètres à la ronde... rien... Toute cette histoire est de plus en plus suspecte. Je mets Chester au courant de ce que je viens d'apprendre et commence à arpenter les lieux et à lire toutes les inscriptions gravées dans les murs autour de nous. C'est étrange... il n'y a là aucune citation biblique, aucune allusion au "Seigneur"... seulement des phrases sans queue ni tête, des sortilèges inachevés, des mises en garde sont le sujet a disparu avec les pierres sur lesquelles il était inscrit... De pire en pire...


- Ches', cherche aussi. On ne sait jamais, des fois que ton sens étrange de l'observation tombe sur un truc que j'aurais raté...

Je fais apparaitre des parchemins, deux plumes et de l'encre pour que nous puissions noter tout ce qui nous semble important et je me concentre de nouveau sur les murs. Je n'ai pas besoin de contrôler que Chester s'y est bien mis, je le connais assez pour savoir que c'est un bon Auror et qu'il sait très bien bosser correctement quand il le souhaite... je sais aussi qu'il veut toujours me faire plaisir et redorer son blason auprès de moi. Donc il est forcément en train de bosser, et de bien le faire en plus.

Toute à mes recherches, je ne vois qu'au dernier moment l'énorme araignée qui semble prête à se jeter sur Chester pour l'avaler tout rond. Je lui lance un sort pour l'arrêter, mais ça ne fonctionne pas... je propulse donc Chester vers moi, le rattrape comme je peux puis lui agrippe le bras en l'entrainant hors du vieux bâtiment... d'autres araignées nous attendent dehors... beaucoup d'araignées... vraiment beaucoup. Elles doivent être près de deux cent et font toute à peu près la même taille qu'un éléphant adulte. J'avale difficilement ma salive et jette un regard inquiet à Chester...


- J'peux pas transplaner, j'ai dépensé trop d'énergie. Toi aussi... on fait quoi ?

Normalement dans le feu de l'action c'est un supérieur très efficace... je me fie à lui en mettant momentanément de côté nos griefs. Je suis sure qu'il peut nous tirer de la... s'il réussi je serais un peu moins méchante avec lui pendant au moins une semaine, promis !


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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 16 Avr - 10:22

Comme Stasya me crie dessus, je fais ce qu'elle dit. Je vois pas pourquoi ça peut pas attendre qu'on ait dormi mais bon. Puis je suis sûr que je trouverai la réponse dans un livre au Ministère, les gens du coin ont forcément écrit quelque chose sur le maboule qui vivait dans une église et enchantait les balances. D'ailleurs, peut être que la-dite balance était un artefact gobelin à la base, détourné de sa fonction initiale... un objet puissant récupéré par un connard pas assez fort pour faire un vrai horcruxe. Mais c'est que des théories. Je m'en fous, je prends note quand même de ce qui se trouve sur les murs, en jetant des sorts pour révéler ce qui est caché – pas grand chose, d'autres gravures de psychotique latiniste, mais je les note soigneusement à part quand même. On fait jamais trop de recherches. Puis maintenant que je ne sens ni la fatigue, ni la faim, ni la tristesse, j'peux tenir toute la nuit. C'est une promenade dans le parc après les expéditions épuisantes que j'ai pu faire pour le gouvernement.

L'araignée géante, je l'avais pas vu venir. Je jetais des coups d'oeil méfiant au squelette psychopathe – ce qu'il en reste – mais je m'attendais pas à une attaque comme ça. Heureusement que Stasya m'a tiré loin des crochets de la bestiole. Elle me tire hors de l'église, où des tas de ses confrères nous attendent. Ils nous regardent avec intensité – mais c'est la moindre des choses quand on a huit yeux. Il me faut pas six ans pour faire deux plus deux. J'ai une petite bouffée de colère envers ma femme, c'est assez rare pour être noté.

- T'as cramé leur maison, j'crois.

Voilà ce que ça fait les sorts qui font boum. Je suis assez sensible à ça, en tant qu'animagus qui a pris des cours de wicca à l'école. Ça servait à rien, mais la classe était pleine de fille et c'était plutôt relaxant. Au moins moi je peux passer deux minutes dans une forêt sans être poursuivi par des monstres.

- Euh... si on replante plein d'arbres vous nous bouffez pas ? Promis je le fais. Ça fait désordre envers les moldus aussi de toute façon.

Les araignées continuent de nous regarder, sans doute intriguées par les petits bruits de singe que je produis. Je parle pas leur langue, et j'doute qu'elles comprennent la mienne, mais ça valait le coup de tenter. Je peux pas refaire instantanément pousser toute cette portion de forêt à partir de rien, c'est hors de mes forces. Et est ce que ça les calmerait ? Peut être qu'on a tué une de leur couvée en brûlant tout ça. Si j'étais tout seul je me sortirais très facilement de cette situation en m'envolant, mais c'est pas le cas.

- Stasya... et si tu grimpais tout en haut de ce mur là... tu pourrais peut être atteindre le clocher en passant sur les éboulis par là bas. J'ai pas envie de les tuer... c'est des bestioles intelligentes tu sais, et il en reste plus beaucoup.

Faudrait se décider avant qu'elles aient fini de nous trouver intéressants à regarder et qu'elles nous sautent dessus.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyJeu 16 Avr - 23:03






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Voilà... on y est. On est même en plein dedans... je vous présente Chester dans toute sa splendeur !!! Mesdames et messieurs laissez vous donc charmer par l'homme le plus doué du monde pour décevoir vos attentes et vos espoirs... même les plus basiques. Mes épaules s'affaissent et je lui jette un regard las. Je ne suis même plus surprise en fait, j'ai l'habitude... après tout, on a été mariés bien assez longtemps pour que ça ne parait-ce que familier au bout du compte...

J'attendais qu'il nous ponde un beau plan brillant qui nous sorte d'affaire, comme il en a le secret... mais à la place il se la joue à la Brishka Bennet, cette reporter du Daily Magic qui centrait tous ses articles sur la "Protection des animaux, créatures magiques et toutes les espèces non humaines, qu'elles soient intelligentes ou non"... la PACMTENHION... Mouais... une bande d'extrémistes dangereux qui traquent les entorses à leur règlement tout doit sorti des Contes de Fées de notre enfance... tout rose, tout beau et qui pue le bonbon chimique à trente miles à la ronde. Ouais bah désolée, moi quand on m'a élevée les histoires du soir avaient nettement plus d'échos de Jack l'Éventreur que de la Belle au Bois Dormant... désolée, mais les gnagnagna les nanimaux ils sont doux, mignons et c'est nos zamis ok... mais pas quand ils veulent me bouffer bordel de merde !

Chester... putain de connard de hippie. Va donc t'enchainer à un arbre au milieu d'une voie ferrée pour dire "non aux OMM vilains méchants !" (N.D.A : OMM : Organismes Magiquement Modifiés), ça m'empêchera d'être obligée de t'achever moi même... j'te jure... franchement y'a des jours ou je retrouve presque l'homme dont je suis tombée folle amoureuse il y a quelques années de ça... l'homme que j'ai épousé et qui m'a fait découvrir des choses merveilleuses dont je n'avais pas idée. Mais malheureusement, ils sont beaucoup plus rares que les jours ou je me prends en pleine gueule le Chester pathétique, défoncé, en manque ou super en forme... celui qui a peu à peu brisé la gamine que j'étais encore... et là j'ai envie de le tuer, de lui tordre le cou et de le brûler vif en même temps.

Ben aujourd'hui c'est plutôt un jour comme ça...


- Alors déjà, "il en reste pas beaucoup" tu repasseras hein... y'en a au moins deux cent pour une seule putain de forêt Chester, ouvre les yeux et sors les de ton cul pour une fois... "J'ai pas envie de les tuer" gnagnagna... figure toi que même si tu le voulais, on pourrait pas tuer tout ça dans l'état ou nous sommes, négocier avec ces... créatures... ne sert à rien vu qu'elles savent qu'elles ont le dessus. Sérieux... reviens sur terre deux minutes, descends de ton nuage de substances et trouve un plan génial pour qu'on puisse s'enfuir !

Mon ton et mon regard sont aussi glacés que mes pieds. J'ai pas envie d'être gentille et j'ai pas le temps de prendre des pincettes. Je sais qu'il est sincère et que c'est presque mignon de le regarder essayer de ne pas faire de bobos aux gentilles araignées mangeuses d'hommes qu'on a BEAUCOUP énervées avec mes petites flammèches de tout à l'heure... mais là on est juste dans la merde. On a pas les moyens de se battre, même si on arrive à en buter une cinquantaine, y'en aura encore le triple à dégommer et on n'y arrivera pas... faut juste qu'on se tire d'ici, et je sais qu'il peut trouver une solution s'il se sort les doigts du cul...

Donc ouais, j'l'ai mauvaise quand je l'entends essayer de parler chiffons avec une bande de putes velues qui veulent manger mon corps et se curer les dents avec mes tibias.


- Ches'... si tu nous sors pas d'ici je pourrais jamais te le pardonner ! Si je meurs ici à cause de tes conneries alors que tout ça vient du fait que tu m'as réveillée en plein milieu de la nuit pour arracher les lattes de mon putain de parquet, j'te jure que même morte je t'en ferais baver, tu vas souffrir pour l'éternité, jamais je ne te laisserais la moindre seconde de répit !!!

Ma voix s'adoucit légèrement.

- Par contre, si tu nous sors de la, j'te fais ton plat préféré. Assez pour satisfaire l'appétit de quatre bucherons.

Normalement ça devrait marcher... Chester aime presque autant ma cuisine et bouffer en règle générale que se droguer.


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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMar 21 Avr - 11:56

Déjà, les Acromentules ça vit à Bornéo, dans la jungle, avec un tas d'autres saloperies de leur taille (histoire de faire un équilibre de la terreur). Qui est le con qui en a ramené en Europe ? Elles ont l'air de s'être habituées au climat, à la nourriture locale.
Stasya râle longuement. Pas l'aspect de sa personnalité le plus charmant. Elle me parle comme un gros débile, en me motivant avec de la bouffe. C'est vrai que j'aime manger, mais je suis pas un animal. Il suffit pas de me blinder le bide et de me tapoter le dessus du crâne pour me donner envie de vivre. Enfin... je crois pas que finir en caca d'araignée serait la méthode de suicide que je choisirais non plus. J'vais devoir faire un truc que j'ai pas du tout envie de faire : de la magie compliquée. Après Médor pourra avoir sa gamelle, sa gratouille sur le ventre et se tripoter dans sa niche en rêvant de l'époque où il pouvait avoir des câlins tendre avec un membre du sexe opposé.

- Ce qui me console, c'est ce que ça sera sûrement aussi désagréable pour toi que pour moi. 'bouge pas, deux secondes.

Les araignées nous fixent d'un air méfiant, certaines font cliqueter leurs mandibules. Elles parlent entre elles. Elles doivent se dire « on va bien finir par les bouffer, mais ils tiennent des baguettes quand même, alors on va pas trop se précipiter non plus ».
Je commence un marmonner en pointant Stasya et un petit caillou avec ma baguette. J'suis bon en métamorphose, mais j'étais meilleur y a cinq ans. Je devrais être au sommet de mon talent mais... je me suis sabordé, disons. Je sens la magie traverser mon corps, j'ai des points noirs devant les yeux et le souffle court. Les derniers mots sortent difficilement de ma bouche, mais c'est fait. Je m'affaisse à cause de la fatigue brutale qui me tombe dessus. Mon nez saigne un peu.
En apparence, rien n'a changé. J'décide de dire ce que je vais faire très très vite à Stasya, pour pas lui laisser le temps de protester, parce que je suis pas sûr qu'elle soit d'accord.

- J'ai échangé ton poids avec celui d'un petit caillou. Pour pouvoir te porter.

Je me change en faucon avant qu'elle ait le temps d'analyser ce que je viens de dire, et euh... ben l'emporte comme si c'était un mulot, avec mes petites pattes, par une poignée de fringue que je prends entre mes serres. C'est stressant, j'ai peur qu'elle reprenne son poids normal en court de route, on joue pas avec la physique comme ça. Et j'espère qu'elle va pas faire quelque chose de stupide, comme bouger, ou me toucher. J'ai suffisamment de mal comme ça à me maintenir en l'air, j'suis un piaf d'un kilos en train de se trimbaler une grosse voile qui prend le vent. A un moment on perd vingt mètres en une seconde à cause d'un sale petit vent froid que j'avais pas vu venir, les araignées qui couvrent le sol m'ont semblé beaucoup trop près, d'un coup. Mais j'aimerais tellement, tellement, tellement pas être à la place de Stasya. J'essaye de voler pas trop haut, pour qu'elle puisse survivre à une chute éventuelle, mais pas trop bas non plus pour pas qu'elle se casse le fémur sur une branche d'arbre en cas de trou d'air.

Elle reprend son vrai poids beaucoup plus vite que je ne l'avais prévu. On est passé au delà de la zone brûlée, mais on en est pas si loin. J'ai l'impression d'un coup de me faire arracher les pattes, je tombe avec elle à travers les arbres.
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyLun 27 Avr - 10:37






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Une sensation de légèreté hyper étrange m'a envahie subitement. J'en ai presque sursauté de surprise en me demandant ce qui était encore en train de m'arriver... et puis Chester m'explique. Je le regarde avec des gros yeux ronds et j'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il me chope par un bout de nuisette et s'envole, exposant de ce fait mon string et mes fesses aux araignées qui ont l'air furieuses que leur bouffe se carapate comme ça. J'entends presque des "c'est de la triche de voler". Je glousse, amusée. Chester m'a donné l'impression d'avoir peur que je l'engueule quand il a dit qu'il avait échangé mon poids avec celui d'un petit caillou... est ce qu'il est conscient qu'il vient, sans le vouloir, de réaliser le souhait de toutes les filles du monde ? JE NE PÈSE PLUS RIEN PUTAIN ! J'ai subitement envie de monter sur ma balance, juste pour qu'elle arrête de me narguer avec sa saleté d'aiguille qui monte toujours trop... là au moins ça lui couperait le sifflet à cette garce !

Je fais attention à bouger le moins possible, mais comme je pèse la même chose qu'un gravier, le vent fait joujou avec moi. Chester semble plus ou moins gérer le truc, je me fais pas griffer par les branches, j'me fais pas bouffer par les araignées et je peux parfaitement respirer... En tout cas l'altitude il maitrise. Et puis bonne idée en plus... c'est tellement dommage qu'il soit pas brillant tout le temps... il pourrait redevenir l'un des meilleurs Aurors de la planète...

Et puis on tombe. J'ai l'impression que mes organes essayent de remonter vers ma bouche pour contempler le paysage. Sensation vraiment pas agréable mais ça empêche mon hurlement de franchir mes lèvres... l'honneur est sauf... Je vois les arbres se rapprocher de plus en plus vite, je jette un sort pour ralentir notre course et on se pose sur une grosse branche proche du sol. L'atterrissage est un peu brutal... mais je m'en remettrais. Je saute par terre en attrapant Chester, je sautille sur place parce que je me suis enfoncé un truc dans le pied, j'insulte copieusement à peu près tout ce que je vois tout en faisant apparaitre des grosses chaussettes et des chaussures de montagne, puis un sac à dos dans lequel je fourre doucement Ches'. La pauvre bête... euh... le pauvre homme doit être crevé s'il a essayé de nous maintenir en l'air pendant que je reprenais mon poids initial.

Ok, je l'admets, je dois pas vraiment avoir la dégaine la plus appropriée... Chaussures de montagne, nuisette sexy, string en dentelle et sac à dos c'est pas vraiment le genre de tenue recommandé par le magasine Fashion Magic... mais bon.

Mais la mode quitte rapidement mon esprit quand j'entends un cliquetis inquiétant derrière moi... les araignées arrivent. Merde. Je cours... je ne m'inquiète pas vraiment de l'endroit ou je vais, je cours juste à l'opposée des bruits de pattes trop nombreuses en lançant des sorts derrière mon épaule de temps en temps. Ces saletés sont rapides, très rapides... je cours comme jamais et elle me rattrapent doucement. Du coup je m'arrête net et, changeant de tactique, me rends parfaitement invisible, sac-à-dos, chaussures de montagne et nuisette sexy compris. Les bestioles ralentissent, intriguées. Elles sentent mon odeur mais ne me voient pas... Elle s'arrêtent et restent sur place en regardant autour d'elle... finalement c'était pas l'idée de siècle... j'suis là, debout au milieu de dizaines d'araignées géantes qui ne me voient pas... mais c'est loin d'être sourd comme bestiole, si je bouge trop vite elle vont m'avaler toute crue et se servie de Chester-faucon comme coton tige...

Plus jamais je me bourre la gueule quand Shane n'est pas là. Quand je suis sobre je suis une Auror exceptionnelle... quand j'ai trop picolé et que j'ai pas eu le temps de dormir assez pour récupérer, j'suis nulle. J'arrive pas à réfléchir et j'ai envie que mon mari vienne me sauver. Une vraie collégienne quoi... Mais Shane est loin, il ne viendra pas. Je soupire intérieurement et commence à me glisser leeeeentement et douuuuucement entre les grosses arachnides en retenant mon souffle... je veux pas finir en pâtées pour bestiole...



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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyVen 1 Mai - 19:53

J'y perds des plumes : littéralement.
J'arrive à amortir ma chute en battant des ailes et à rien me casser, mais je me mange quand même quelques petites branches. C'est comme heurter des poutres. Le choc contre le sol me coupe le souffle, le temps que je me ressaisisse Stasya a déjà pris en main la situation. J'suis plutôt soulagé qu'on ne me demande pas de faire de magie dans l'immédiat, et je la laisse exceptionnellement me soulever comme si j'étais une poule malade. Et même me mettre dans un sac.
J'aime pas trop qu'on me manipule quand je fais un kilos et que j'ai les os creux. Dans ma situation j'me sens tout de suite claustrophobe. Les rapaces sont intrinsèquement psychotiques, de tout petits cerveaux maniaques du meurtre, et absolument pas conçu pour être trimbalés comme ça.

J'essaye de tenir sur le ventre mais je me fais juste secouer sans pouvoir m'accrocher. J'ai pas de mains. J'ai trop chaud. Du mal à respirer. Les minutes durent très longtemps. Je fais un trou dans le sac pour pouvoir respirer, avec le bec. En étant secoué à 9 sur l'échelle de Richter, c'est pas simple. J'vois des araignées partout.
Merde.
J'suis vraiment pas allé assez loin. Ma femme doit se dissimuler avec un sort de Desillusion, parce qu'on est pas encore mort. J'vois des pattes s'agiter par intermittence grâce à la déchirure dans le tissue. Trop près de nous. Je réfléchis avec les neurones qui arrivent encore à gigoter là haut, malgré la fatigue. A un moment, Stasya s'épuisera puis on va se finir empoisonné, asphyxié dans un cocon de toile puis dissous de l'intérieur et enfin bouffé. Pas cool. Si seulement j'avais insisté pour qu'on parte tout à l'heure... je commence à élargir le trou à coups de bec.

Si je détourne l'attention des araignées sur moi, Stasya pourra fuir. Je tombe au sol, m'envole à quelques mètres des sales bêtes. L'intérieur du sac à dos n'étant pas Desillusioné, on voit un morceau de tissu flotter dans le vide. Mais j'vais me démerder pour que personne le remarque.
Je commence à balancer des sorts neuneus. Des flammes, des étincelles. Au début tout le monde m'ignore. Elles sont intelligentes, elles m'ont vu leur filer sous le nez tout à l'heure en volant et savent que la fille est toujours dans le coin. Je leur ait roussi un peu le poil, pour qu'on s'intéresse un à moi. Cinq araignées ont commencé à me courir après, mais moi j'veux l'attention de tout le monde.

Quand elles sont trop près, je me transforme en oiseau. Je m'éloigne pas du gros de la troupe et je balance un tas de sorts pas très puissants. Je tue d'ailleurs l'une des leurs, mais absolument pas intentionnellement, par accident : une partie de son abdomen explose, et elle se vide de son sang – 'fin, d'un fluide gluant et noir – en hurlant et en agitant les pattes. Ça a l'air de faire grande impression sur les autres – sur moi aussi d'ailleurs, une agonie de cette taille ! Finalement elle se recroqueville et ne bouge plus. Et là, j'ai l'attention de tout le monde.

Après ça ça devient douloureux et compliqué. Y a des araignées folles furieuses genre partout autour de moi, grosses à m'en cacher le ciel et en train de courir partout. Je m'envole, me retransforme en humain pour continuer d'attirer leur attention et leur faire oublier Stasya, puis fuis à nouveau. Je dois changer de forme de plus en plus rapidement pour esquiver. Sauter partout. Elles sont très vives pour leur taille. Des fois je me perds un peu dans toutes ces transformations. J'ai l'impression de faire l'entraînement des cosmonautes pour aller dans l'espace, le décor devient de plus en plus flou, je sais plus où j'en suis. Je tombe de deux mètres de haut sous forme humaine par accident.. Le temps que je détermine si je suis un humain ou pas, une araignée a largement le temps de me sauter dessus.
Je me transforme de justesse. Le changement de taille brutal me sauve la vie, mais je suis sous le ventre de l'araignée. 'peux pas voler pour me sortir de là. Ça devient la merde. Je sautille pour esquiver des crochets qui se plantent dans le sol là où j'étais une seconde plus tôt. Il suffirait que le monstre s'allonge pour que je meurs, mais elle est trop occupée à essayer de m'éventrer pour réfléchir. J'crois que dans trente ans, j'en cauchemarderai encore de ce moment. Coincé sous une araignée géante en mode berserk.

Ce qui me sauve, c'est qu'une deuxième bestiole bouscule la première. Je vois un bout de ciel bleu... et fonce direct droit dessus.
Je suis tellement dans l'adrénaline qu'il faut que je sois à cent mètres du sol pour me sentir en sécurité. Qu'est ce qui se passe maintenant ? … se mettre dans un endroit vaguement en sécurité pour s'évanouir. Si j'arrive à me traîner jusque là. J'pourrais pas contribuer plus. Heureusement le terrain est en relief, je trouve une corniche au dessus du vide. Je m'y écrase plus que je ne m'y pose et reste à loquer là en respirant à grands râles. J'ai vraiment l'allure du gars qui a couru pour sa vie pendant beaucoup plus longtemps que son endurance l'aurait permise, et qui se fait rattraper par quinze ans de consommation frénétique de drogue. Sauf que moi c'était en battant des bras. Et que j'suis un oiseau.

J'espère que Stasya pourra rejoindre la civilisation seule, et qu'elle aura pas d'idée super conne genre me chercher. J'espère qu'elle va se souvenir que c'est moi qui l'ait mis dans cette merde et que je mérite absolument pas qu'on meurt pour me sauver. J'ai pas besoin d'être sauvé ! Une petite sieste et ça repart. J'espère. J'suis blessé, je crois, je sais pas quand ça s'est produit. Pendant la chute, ou avec les araignées. Y a trop de plumes pour voir si c'est grave. J'ai pas très mal, mais c'est pas forcément bon signe. Je m'inquiète pas, pourtant, j'ai plus l'énergie pour ça. Et surtout, surtout, le truc merveilleux qui fait tout chaud dans mon petit cœur, c'est que si je meurs maintenant, c'est en sauvant Stasya. Forcément elle m'aime après un truc pareil !
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMar 12 Mai - 21:03






Fumer tue.Quand ça veut pas... ça veut pas...



Putain de saloperie de bestiasse de merde ! Ce con de piaf s'est fait la malle et essaye d'attirer les Grouillantes pour me laisser m'enfuir. Mais quel con... j'ai envie de le retrouver, là maintenant tout de suite, pour lui crever les yeux... mais je m'abstiens. Si je crève ici, Shane me bute. Et puis je suis trop claquée pour sauver un autre cul que le mien de toute façon... surtout si je veux qu'il reste aussi bandant qu'il l'est actuellement. Shane aime mon cul... donc j'y tiens. Ouais j'avoue... j'y tenais aussi avant... mais bon c'est pour le principe.

Du coup je trace. Je me fonds dans la forêt et je continue de courir jusqu'à ce que mes jambes cèdent et que je m'écroule sur un gros rocher. Je fouille dans le sac le temps de reprendre mon souffle... PUTAIN OUI !!!! Ma flasque de vodka y est. Je l'ouvre fébrilement et laisse couler le liquide à la fois froid et brûlant dans ma gorge. Ô brûlure divine ! Brûle moi encore ! Consume moi ! Bah quoi ? Ouais, j'aime la vodka et alors ? C'EST LA BOISSON DES DIEUX LES GARS ! LA BOISSON DES DIEUX !!!

Je ferme les yeux, appréciant la chaleur qui se répand le long de mon œsophage... c'est dingue ce que ça peut revigorer. J'me sens prête à réduire toutes les araignées de la planète en miettes fumantes. Je bois encore... et encore... je ne m'arrête que quand la flasque et vide. Ma gorge est anesthésiée, un fin sourire se dessine lentement sur mes lèvres et j'éclate brusquement d'un rire qui résonne dans la forêt ou règne un silence qui me semble presque gêné... même la forêt est mal à l'aise de me voir comme ça, parfait. Comment j'ai pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde ne plus avoir assez d'énergie pour quoi que se soit ? Je pète la forme !

Je me redresse d'un bond, range le sac... et je transplane.

Mon plancher a une sale gueule... tant pis, j'irais brûler la maison de Chester quand j'aurais récupéré ce connard et que je lui aurais éclaté le nez jusqu'à ce qu'il ressorte de l'autre côté de son crâne. Comment cet enfoiré peut-il oser me faire ça à moi ?

Un rictus déforme mes lèvres. C'est pas mon expression la plus sexy... mais je pourrais arracher les oreilles d'un troll avec les dents tellement j'ai les nerfs. J'enfonce dans mon sac le nécessaire de survie le plus élémentaire : trois flacons d'une potion de ma création dont la jolie couleur olive me fait ricaner, une bouteille de vodka, une lotion désinfectante que j'ai fabriquée hier et mon arme fétiche : un fouet ensorcelé qui brûle comme la foudre à chaque claquement. Je sais, c'est assez inutile vu que je suis une sorcière... mais c'est classe ! Et puis comme ça si j'ai besoin de lancer des sorts complexes, je suis pas emmerdée pour me défendre en même temps.

"Trop fatiguée pour me battre"... tu plaisante j'espère... j'suis une putain d'Auror ! Une vulgaire horde d'araignées ne peut rien contre moi ! Je suis peut-être moins puissante que Shane et Chester, en tout cas pour la puissance brute, l'explosive, celle qui détruit tous les obstacles d'un geste nonchalant... mais j'te dégomme du mage noir au p'tit déj' quand je veux t'as vu !!!

Contrairement aux apparences, je suis pas juste en train de me péter un délire hein, ouais je fantasme toujours sur Shane quand je le vois se battre parce que sa puissance m'excite terriblement... mais ça m'empêche pas d'être efficace ! J'ai déjà situé Chester, et je transplane non loin de lui. Les araignées sont loin, rien à craindre de ce côté pour le moment... du coup je laisse libre cours à ma mauvaise humeur.

Je le chope par la queue et nous fais tous les deux remonter jusqu'à un endroit ou on peut tenir à deux sans avoir à s'inquiéter du vide sous nos pieds, et je le balance par terre. Je le force avec un sort à redevenir humain et je l'aide à se mettre debout... quand je vois qu'il tient sur ses pieds de manière satisfaisante... je lui chope le bras en le serrant tellement fort qu'une goutte de sang se met à perler sous chacun de mes ongles.


- T'es vraiment la pire pute qu'ait pondu l'univers Chester ! Après tout c'que tu m'as fais subir depuis toutes ses années tu crois que tu peux te permettre de te sacrifierpour moi ? T'es vraiment trop con ! Hors de question que je te laisse faire la moindre chose qui pourrait faire baisser ma colère contre toi d'une seule unité !!! T'as pas le droit d'essayer de remonter dans mon estime Chester ! T'as pas le droit de faire le mec qui en a quelque chose à foutre !


Je serre son bras encore plus fort. Si mes yeux pouvaient tuer, le regard que je lui lance en ce moment j'aurais privé de son souffle instantanément.


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Chester Arctor
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MessageSujet: Re: Fumer tue. [Stasya]   Fumer tue. [Stasya] EmptyMer 13 Mai - 15:49

Stasya arrive, me soulève par la queue – je hurle en oiseau parce que j'ai l'impression de me faire arracher la colonne vertébrale par le cul – et me balance au sol. J'ai eu le temps de sentir une nette odeur d'alcool provenant de sa bouche. Puis elle me force à me transformer en humain. C'est aussi agréable que de se faire balancer de son lit bien douillet au milieu de la nuit par un gros costaud. J'ai un moment de confusion où je sais plus si j'ai des jambes ou des ailes, et opte pour la solution intermédiaire : un peu de chaque. Du coup je me casse la gueule. Mais avec une force étonnante, ma femme me mets debout en me broyant le bras. Ensuite elle me hurle dessus, j'essaye de lui donner un coup de bec, mais ça donne pas grand chose, bizarrement. Je fais que m'écraser les dents sur ma propre épaule. Trop de transformation d'un coup. Et c'est pas comme si les conditions actuelles m'aidaient à reprendre mes esprits au calme. Je piaille en sautillant et en battant des bras pour me dégager, ce qui est un spectacle assez étrange de la part d'un homme adulte.

Une fois que les douleurs se sont assez atténuées pour que je puisse réfléchir, je me dis que c'est pas la bonne méthode. OK, je suis face à une femme bourrée, très en colère et violente. Faut que je fuis. Mais je suis blessé et j'ai très mal au bassin d'avoir été soulevé n'importe comment.
J'admets avoir été un mari affreux, je l'ai réveillé au milieu de la nuit, gerbé dessus, menti, j'ai détruit des choses auxquelles elle tenait, j'ai tout fait pour lui rendre le quotidien pénible. Mais jamais je l'ai frappé. Je suis le genre d'auror qui ne supporte plus la violence – pas la physique en tout cas. Stasya me fait peur, là, tout de suite. Elle me terrifie. Le stress-post traumatique et les araignées géantes doivent pas y être pour rien. Dans la confusion de mon petit psychisme dérangé, je me demande si on est pas en Amérique du Sud et si elle va pas me casser la gueule à coup de pied avec les mages noirs. Utiliser ses poings et ses pieds est beaucoup plus satisfaisant que lancer un bête maléfice. L'image me brûle la tête et me serre le ventre, la panique m'envahit tout entier. Heureusement que je l'imagine pas me péter le cul par dessus le marché.

- LÂCHE-MOI !

Je lui ai hurlé ma terreur aussi fort que j'ai pu. Et je lui brise le poignet. A deux mains. J'en ai pas fait exprès, mais j'admets que si il avait fallu la tuer à coup de poings pour qu'elle me laisse partir, sur le coup je l'aurais fait. Trop de panique dans ma tête. J'lui ai bousillé l'avant-bras comme une grosse brute, y a p'tète quelques os de la main qui y sont passés aussi. J'ai même pas un iota de recul, je me dis pas un instant que c'était mal, excessif, je m'envole juste pour fuir ce qui m'a tant effrayé. Je sais que c'est mon ex-femme, mais j'ai aussi la sensation de savoir que c'est un mage noir qui veut me tuer, ça me paraît absolument pas improbable d'être passé à la mairie avec. J'préfère aller crever d'épuisement dans un arbre deux cents mètres plus loin que de rester. C'est pour ce genre d'incident assez gênant que les médicomages m'ont prescris des potions pour me « calmer ». Mais j'ai tout mélangé mes traitements...

Le faucon pèlerin que je suis hurle en volant à l'adresse de tous les oiseaux alentours qu'un immense danger rôde dans la forêt. Beaucoup s'envolent avec moi, parce que c'est très con, un oiseau. L'odeur de mon sang les affolent. Un pigeon particulièrement stupide me file un coup de bec dans la confusion, je l'égorge et il tombe comme une pierre. Où puis je aller ? J'ai besoin de ma forme humaine pour me dissimuler aux pouvoirs de Stasya – et ça tiendra pas longtemps, elle est pas manchotte niveau magie non plus. Je vole droit devant moi, comme une petite bombe à retardement prête à tuer n'importe qui qui ferait quelque chose de débile comme essayer de me parler. Heureusement, peu de gens font la conversation à deux cents mètres du sol.

Je... je suis fatigué, je sais pas si je suis en Angleterre ou dans la forêt amazonienne, mais je suis sûr que tout le monde veut me tuer. Il faut que je me pose, ne serait ce qu'une minute, pour soigner mes blessures. Mais ça me fait peur. Je veux rentrer chez moi... ici les plantes sont bizarres, je reconnais pas la moitié de la faune, les villes ressemblent à rien et tout le monde parle comme un bouquin. Je voudrais... je sais pas, arrêter de vivre en état de siège permanent et passer du temps avec mes gosses, par exemple. On irait quinze jours chez leur grand parents moldus – c'est-à-dire mes parents à moi – et je ferais rien que bouffer, dormir, et jouer à des jeux débiles. Pas de magie. J'en ai tellement envie que je pleurerait bien de frustration.
A un moment je m'endors en plein vol, sans m'en rendre compte. Je chute de cents mètres avant de m'en apercevoir. Il est temps de me poser. Avec une vigilance maximale, je reprends forme humaine sous un arbre et lance tous les sorts possibles pour dissimuler ma présence et me protéger. Ça en fait un paquet. J'ai fait la même chose chez Stasya, elle va en chier pour tout remettre à la normale. Et là, à cette pensée, je réalise.
Oh mon dieu.
Je lui ai pété le bras.
Elle. Va. Me. Tuer.

Elle va tellement me désintégrer que mes parents vont pleurer devant un cercueil vide. Je m'allonge contre un arbre, mes vêtements s'imprègnent de l'humidité du sol – évidemment il fait un temps de merde, Grande Bretagne oblige. Ou c'est l'humidité de la jungle. Je soigne sommairement mes plaies, juste histoire de pas mourir exsangue. Mes capacités en matière de magie curatives vont pas plus loin. De toute façon, j'ai une sorcière russe ivre morte et fille de mafieux à mes trousses, autant dire que mon pronostic vital est bien engagé, mais mon corps me laisse pas d'autre choix que dormir. J'ai l'impression que si j'agite encore une seule fois mes bras, les épaules vont se décrocher toutes seules. J'espère que tous mes sorts vont me laisser le temps de faire au moins une petite sieste. Je sombre dans un sommeil profond et agité, comme seul l'épuisement et la drogue savent en produire.
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