Tyfenn H. De Rosnarho

«On me connait aussi sous le nom de Kimy Low mais chut !»

DOSSIER PSYCHOLOGIQUE

S'il est une chose surprenante chez Tyfenn c'est qu'elle a à la fois rien et tout d'une Poufsouffle. Joyeuse et fêtarde, elle est aux antipodes du cliché qui veut qu'une Poufsouffle soit une personne pour le moins discrète et assez solitaire. Pétillante, elle a toujours su mettre une ambiance joyeuse lors des quelques fêtes organisées, et même quand il n'y avait pas de fête, elle savait toujours distiller une petite ambiance joyeuse par sa simple présence. Un tel comportement aurait put être mal vu si Tyfenn n'avait pas en plus une certaine intelligence et le don de ne jamais en faire trop. Elle était joyeuse, festive, mais juste ce qu'il fallait pour ne pas devenir trop ennuyante aux yeux de ses camarades. S'il est une chose qui est importante chez Tyfenn, c'est qu'elle est franche, elle aime dire les choses en face même si elle-même n'hésite pas à mentir quand ça l'arrange. Bref voila qui pourrait en étonner certains, surtout que le choixpeau n'a pas hésiter une seconde à la répartir à Poufsouffle. Il faut dire que sous ce caractère joyeux se cache une jeune femme qui cache un secret et souhaite le garder d'où son envie parfois de se faire moins voir. Rien de mieux que d'utiliser son cerveau pour arriver à ses fins. Un bon travail, un peu d'imagination et une bonne dose d'ambition font des merveilles. Tyfenn a put le constater tout au long de sa courte vie. Si elle veut quelque chose, elle l'obtient et avec une facilité étonnante. C'est de cette façon qu'elle a toujours réussis à se faire respecter dans sa maison, la joyeuse Tyfenn à qui rien ne résiste... enfin, en tout cas pas quand elle le veut. Avec le temps, Tyfenn a un peu changé, même si une certaine maturité est apparue sous son caractère enfantin, elle reste une adolescente qui, à l'âge de 16 ans ne fait que commencer à vraiment s'amuser. Enfin, il vous faudra noter que la ponctualité n'est pas le fort de la demoiselle qui est très fréquemment en retard.

IL ETAIT UNE FOIS ...

J'ai vu le jour le 1er avril en 1986. Je suis née à l'hôpital Saint Cornu pour sorcier à Rennes en France. Je suis en principe originaire de Coët Candec, le genre de place où il y a tellement peu d'habitants que tout le monde se connaît. Ça a ses avantages et ses inconvénients. Mais généralement, c'était pas si mal. En tout cas, c'était pas mal plus beau et plus joyeux qu'ici. Disons que c'est tout le contraire de cette satanée Angleterre. Le soleil était plus souvent au rendez-vous ainsi que la chaleur. Mais ce qui me manque le plus est sans aucun doute l'océan. J'adorais passer du temps sur la plage et écouter le bruit des vagues. D'ailleurs, je crois que même les touristes n'arrivent pas à oublier cette gigantesque étendue d'eau qui arrive à nous faire oublier nos soucis.

Je suis une métamorphomage, bien sûr mes parents l'ont su dès ma naissance. Après tout il n'est pas si courant que ça qu'un bébé change sa couleur de cheveux en rose à peine née ! Ce fut une certaine fierté que d'annoncer à notre entourage cette nouvelle et moi-même, dès que j'eus l'âge de comprendre, je n'hésitais pas à amuser mes copains en changeant mon apparence.

Avant mon arrivée à Poudlard, je n'avais jamais quitté ce paradis terrestre. Je n'avais pas connu d'autre endroit. Pour moi, le monde commençait et s'arrêtait à Coët Candec. J'ai eu une enfance assez heureuse. De bons parents qui s'aimaient et qui n'étaient pas trop exigeant envers leur enfant. Mais lorsque j'ai eu cinq ans, un malheur est arrivé... Je parle bien sûr de ma jeune sœur Gwenaëlle... À l'époque, j'étais beaucoup trop jeune pour avoir conscience de ce que c'était que d'avoir un frère ou une sœur. Je n'en faisais donc pas trop de cas, m'amusant avec le bébé, comme tout autre enfant normal ferait. Mais c'est quand j'ai eu conscience que j'étais dans le monde, j'étais contrarié de ne pas être la seule et unique enfant De Rosnarho. En plus, cette petite morveuse pleurait toujours pour un rien et mes parents étaient toujours aux petits oignons pour elle... J'étais jalouse. Très, très jalouse. Moi qui avais toujours adoré attirer l'attention. J'avais l'impression d'être une moins que rien, une simple décoration qui était là juste pour que la famille paraisse bien aux yeux de la société... Chaque fois que ma mère séchait ses larmes ou encore qu'elle était sur les genoux de mon père, je sentais une rage indescriptible monté en moi. Je voulais presque... Le tuer.

Heureusement qu’il y avait mon grand-père … C’était de lui que j’avais hérité mon don de métamorphomage. C’était lui aussi qui m’avait appris à le maitriser, me permettant ainsi de l’utiliser que quand bon me semblait. C’est aussi avec lui que je partageais la passion de la chanson. Combien de fois passions-nous nos soirées à discuter de telle ou telle star de la chanson sorcière alors que je rêvais de plus en plus à en faire partie. Et Erwan me poussait à avancer parce que j’avais soi-disant du talent. Oui mais je n’étais pas sûr que ça plaise à mes parents, même s’ils ne disaient rien que je passe mon temps à chanter …

L’été de mes onze ans, je reçue ma lettre pour Beauxbâton. J’étais si heureuse que je sautais partout mais ma mère me déçue en m’annonçant que je n’irais pas là-bas. Sur le moment je restai sans voix jusqu’à ce qu’elle m’expliquer que toute la famille était passée par Poudlard et que c’était de toute façon l’école la plus réputée du monde sorcier. Contente finalement de pouvoir rejoindre encore meilleure école, je passai tout l’été à lire les livres qu’on avait été acheté pour mon année scolaire, ne quittant pas ma baguette et chantant dès que je n’avais pas le nez dans un livre. J’étais surexcitée et même la présence de ma petite sœur ne gâcha pas mon plaisir.

Mon arrivée à l’école fut des plus mouvementées. J’étais tellement heureuse que je ne tenais pas en place et il me fallut toute la force de persuasion dont j’étais capable pour que ma mère accepte au moins de me laisser faire la traversée du lac avec les autres. Bon finalement ça aurait peut-être été mieux que je ne la fasse pas puisque trop remuante, je finis dans l’eau et donc trempe jusqu’aux os. En entrant dans le château, je grelottais de froid et c’est le professeur qui nous accueillait qui s’occupa de me sécher rapidement grâce à un sortilège que je me promis d’apprendre rapidement au cas où.

Passage sous le choixpeau magique … C’est fou comme c’est bizarre d’avoir ce machin sur la tête qui fouille dans votre tête à la recherche de qui vous êtes et qui va décider de votre destin au moins pour les sept années à venir … D’ailleurs je me souviens parfaitement de ces mots … « Tu as une volonté de vivre hors du commun, tu devrais en faire quelque chose, ne laisse pas tes rêves de côté et pense à les réaliser. Je pense que Gryffondor t’irait parfaitement mais pour arriver à ton but, tu seras mieux à POUFSOUFFLE ! »

Je dois dire que sa phrase me hanta … un quart de seconde avant que je saute du tabouret pour rejoindre la table de ma maison. Le reste fut une vraie partie de plaisir. J’adorais les cours et comme par hasard j’étais douée en métamorphose. Pourtant personne ne savait que j’étais métamorphomage, enfin personne chez les élèves, je ne le montrais pas préférant rester discrète avec ça plutôt que d’être un animal de cirque. Par contre, le cours que je détestais le plus c’était le vol … Pas parce que c’était ma mère la prof mais plutôt parce que je n’avais aucune affinité avec cette discipline. Rien que la notion du « debout » pour le balai, je fus la dernière à y arriver sous les regards surpris des autres élèves qui pensaient surement que j’étais la plus douée. Ouais mais il avait faux, moi ce que j’aimais, c’était la musique …

Bref ! L’année suivante fut chargée d’émotion … Les professeurs qui n’hésitaient pas à utiliser le doloris sur nous. D’ailleurs c’est là que mon don fut remarquer par certains … Bien évidemment ils étaient trop occupés à serrer les dents pour dire un moment mais j’appréhendais le « après » … Mais le après fut l’attaque de Poudlard par les mangemorts … Trop jeune, je fus évacuée dans la salle commune avec les autres premières et deuxièmes années mais j’eue le temps d’apercevoir mon grand-père au prise avec deux mangemorts. Ce fut la dernière fois que je le vis …

Cet été-là, je fus complètement détruite … Oh je n’étais pas la seule, ma mère était extrêmement touchée et changea beaucoup, surtout qu’elle devint importante mais … disons qu’on ne le prenait pas de la même façon … Qui allait rire de mes transformations et m’apprendre à faire encore mieux ? Qui allait me motiver à chanter et me pousser à tenter ma chance ? Il n’y avait plus personne …

J’avais besoin de calme, j’avais besoin d’oublier … Usant de mes capacités, je réussis à fuir le domaine pour rejoindre la ville la plus proche et c’est là que je rencontrai la chance de ma vie … Alors que je déambulais dans les rues, je m’arrêtai devant un musicien plus que doué et c’est sans hésitation et sans timidité que je joignis ma voix à ses instruments. Bientôt un attroupement se forma autour de nous et après avoir enchainé plusieurs chansons ainsi on me demanda mon identité. Ayant changé d’apparence à ma sortie du domaine, il était certain que personne n’avais reconnu la fille de la duchesse, ce qui me plaisait bien. Souriant donc à tous le monde, je sortis un nom d’un air assuré. Kimy Low …

Puis je m’éclipsai avec difficulté, faisant maintes et maintes détours pour ne pas me faire reconnaitre. Par contre mon arrivée ne fut pas des plus discrètes … Ma mère m’avait cherché partout et dès que j’apparus au bout de l’allée sous mon apparence normale, elle me sauta dessus et me passa un sacré savon. Ce jour-là, je lui tins tête jusqu’à ce qu’elle me gifle avant de me reprendre dans ses bras en pleurs. Elle avait eu peur pour moi, j’avais disparue sans rien dire et toute l’émotion des jours précédents était remontée à la surface. Je gardai donc le silence sur mon aventure jusqu’à ce que le journal arrive le lendemain matin …

C’est en m’installant à la table du petit-déjeuner que je vis l’article en première page avec ma photo. Enfin la photo de Kimy devrais-je dire plutôt … Ca me fit un choc mais un grand sourire éclaira mon visage quand j’eue lu l’article au complet. Il n’y avait que des compliments sur la « petite star des rues » comme le journal me nommait et je m’empressai de pousser le magasine vers ma mère l’incitant à le lire avant de lui avouer que c’était moi, que c’était ce que j’avais fais la veille et que j’avais adoré ça.

La matinée continua en discussion pour que je puisse tenter ma chance sur scène tout en continuant mes études à côté. Je savais que les mois suivants seraient difficile le temps de mettre tout ça en place mais j’étais motivée et je promis à ma mère que je continuerais à avoir de bons résultats en cours si elle me laisser tenter au moins cette année, histoire de voir ce que ça donnait. Un accord fut passé entre nous et c’est ainsi que ma double vie commença.

Donc ma troisième année à Poudlard débuta entre cours et répétition pour mes premiers concerts. L’équipe pédagogique de Poudlard était au courant et j’utilisais donc la cheminée du directeur de ma maison pour quitter les lieux et revenir après chaque séance de travail. C’était très prenant et je passais le peu de temps libre que j’avais à dormir, tellement j’étais crevée mais j’étais aussi fière de moi, parce que mon premier concert était programmé début Juillet et que les places avaient toutes été réservées en un rien de temps.

Ce fut un vrai massacre … Oh pas dans le sens horrible mais plutôt le contraire, je fus ovationnée d’une façon dont je ne l’aurais jamais cru. J’étais émue et je dus me contrôler pour ne pas perdre l’apparence que j’avais prise pour le concert. Entendre le nom de « Kimy Low » scander ainsi, ça me donnait chaud au cœur et ce fus ainsi que ma mère accepta que je continue, mon année scolaire s’étant bien passée avec des résultats plus que corrects.

Les deux années suivantes continuèrent dans le même style sauf que je devais en plus faire comme les autres filles fan de « Kimy Low » et les écouter parler de leur envie de lui ressembler. Oh ça me faisais plaisir mais parfois j’avais envie de leur dire que c’était moi sauf que dans ses moments je pensais aussi que plus rien ne serait pareil, je ne serais plus la gentille fille de Poufsouffle prête à faire la fête et mettre l’ambiance tout en suivant tranquillement les cours à Poudlard. Non ça ce serait finis et je n’en avais aucune envie …

BUSES en poches et nouveau concert réussis me montant encore plus haut dans les sondages des meilleures chanteuses du moment, j’ai passé l’été avec ma famille, profitant de mon temps libre pour dormir et me reposer sachant qu’une nouvelle fois l’année serait des plus difficile mais je ne comptais pas lâcher en si bon chemin. Il ne me restait plus que deux ans de cours et ensuite je pourrais me consacrer entièrement à ma vie d’artiste. Enfin ça, ça serait bien évidemment s’il n’y a pas d’imprévu et comme personne ne sait de quoi est fait le lendemain, je ne peux que faire comme les autres et vivre au jour le jour …