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ui monsieur le ministre, je m’en occupe immédiatement !

Saluant l’homme qui se tenait devant moi, je quittai le bureau pour rejoindre l’étage de la coopération internationale. Une affaire mettant en cause un sorcier Breton avait attiré l’attention du ministre et après avoir envoyé un hibou à la duchesse de la Communauté des Sorciers Bretons, il venait de recevoir une réponse qui ne lui avait pas du tout plu.

J’avais du retenir un sourire en lisant la missive. Même sans avoir rencontré Anne de Rosnarho, il était facile de lire son caractère entre ses mots. Etant aussi un passionné de Quidditch, j’avais eu l’occasion de suivre son avancée internationale ce qui me laissait à penser que des pourparlers longs et ennuyeux au possible allaient bientôt être au goût du jour.

Traversant le bureau de ma secrétaire, Kimberley Shacklebolt, je lui signifiai de ne pas me déranger avant de m’enfermer dans ma propre salle. M’installant à ma table, j’empoignai parchemin et plume et m’occupa de répondre à la lettre, lui demandant donc de me rejoindre dès que possible à mon bureau et que je l’attendrais même si elle ne pouvait se libérer que tard le soir. En effet, il fallait régler cette affaire au plus vite.

Fermant l’enveloppe, je me levai pour la remettre à ma secrétaire, lui ordonnant de l’envoyer de suite avec le hibou le plus rapide. Sachant qu’il faudrait quand même quelques heures au volatile pour rejoindre la Bretagne, j’en profitai pour quitter les lieux et rejoindre mon manoir pour passer un peu de temps avec Maïwenn avant qu’elle ne retourne à Poudlard le lendemain.

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Voilà deux heures que je discutais avec ma fille. Cette dernière avait fini de préparer ses affaires et avait hâte de retourner à Poudlard pour revoir ses amis et surtout recommencer le Quidditch. J’étais fier de ma fille même si j’aurais préféré qu’elle finisse à Serpentard, surtout pour une fourchelangue … Mais bon la maison n’avait guère d’importance pour moi tant qu’elle savait ce qu’elle voulait et qu’elle ne se laisser pas marcher dessus. Ce qui n’était pas le cas vu sa place en tant que capitaine de son équipe …

Retournant donc au ministère, je saluai Kimberley qui s’apprêtait à partir. Echangeant quelques mots avec elle, je notai qu’elle serait restée si je lui avais demandé. Nous avions souvent passé de bons moments ensemble sans que nous nous cachions que ça n’irait pas plus loin. La femme était de sang-pur tandis que je n’étais qu’un sang-mêlé. Mais si seulement elle savait à quel sang-mêlé elle avait à faire pour sûr qu’elle aurait fuit à toutes jambes. La regardant donc partir, je laissai la porte de mon bureau ouvert tandis que je m’attaquais à quelques dossiers en retard.

J

e n’avais pas tellement de retard que ça, j’étais plutôt organisé et disons qu’à cette heure, en principe, j’arborais plutôt le costume de Lord Aegnor pour m’occuper de quelques affaires de sang mais ce soit ça ne serait pas le cas.

En même temps, la bretonne m’intéressait … J’avais lu assez de choses pour savoir que l’avoir de mon côté ferait le plus grand bien à mon futur « empire ». Je n’étais pas idiot et vu son caractère et sa façon d’agir, je ne doutais pas qu’elle fasse partie de l’Ordre du Phénix ou l’un de ses dérivés étrangers mais disons que ce n’était qu’un détail. Ce soir j’allais jouer sur la femme qu’elle était et on allait bien voir si mon charme opérait toujours sur la gente féminine …

Un coup retentit à la porte et je fermai le dossier en signalant à la personne qu’elle pouvait entrer. L’entendant échanger quelques mots avec d’autres personnes, je ne pus m’empêcher de grimacer me disant que ça serait plus difficile avec du monde derrière la porte mais j’avais plus d’un tour dans mon sac …

Me levant de mon fauteuil, je lui tirai un siège et l’incita à venir s’asseoir avant de m’adosser au bureau. Croisant les bras, je lui adressai un grand sourire, prenant quelques instants pour la dévisager avec intérêt.

Madame de Rosnarho … Voilà bien longtemps que je désirais vous rencontrer … A vrai dire, j’aurais préféré que ce soit en d’autres conditions mais que voulez-vous, on ne choisit pas toujours …

Elle allait droit au but, ne désirant pas perdre de temps alors que moi j’avais tout mon temps et que je comptais bien en profiter pour la juger un peu mieux qu’à travers quelques écrits qui n’étaient surement pas entièrement vrai.

Donc … Il semblerait que … votre oncle cherche à faire passer des œufs de dragon en contrebande. Vous savez bien évidemment que de tels animaux sont très dangereux et qu’on ne peut pas laisser faire ça donc il devra être interrogé par le magenmagot. Et j’ai pensé que vous désireriez surement être son avocat. Quelque soit le sens où vous désirez aller …

La regardant fixement, j’attendais de savoir ce qu’elle comptait faire mais … même sans utiliser la légilimencie, je savais que ça n’allait pas être une mince affaire et du coup, je me posai rapidement la question de si j’avais bien choisi l’heure … Quoique … C’était plus que parfait …