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 This odd diversity of misery and joy. [lucie]

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Jack Fitzgerald
Jack Fitzgerald
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MessageSujet: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 23 Juil - 13:03

La lune va bientôt se lever, je titube vers la cabane hurlante en serrant les dents. Pas à cause de la transformation, mais de sales blessures que j'ai pas le temps de gérer. C'était vraiment une mauvaise idée de voler cet antiquaire de l'allée des Embrumes qui a de si bonnes relations. J'ai été balancé, et maintenant je dois me cacher. Pas me transformer comme un con. J'pourrais peut être gérer quatre gars en étant en forme, mais là j'ai une patte de foutu. Enfin un bras. Tu vois ce que je veux dire. J'ai déjà du bol d'avoir réussi à m'enfuir de ce merdier.

Je m'écroule contre la porte, en étalant un peu de sang dessus. Elle s'ouvre pas de l'extérieur il me semble, mais si en fait on pouvait ? C'est censé retenir les abrutis qui traînent, pas les voleurs expérimentés non ? Je marmonne l'ensemble des sorts de crochetages que je connais, et... ça marche pas. Bon, je fais parti des abrutis visiblement. Peut être qu'avec du bon matos, un bras et du sang en plus, j'aurais réussi. Fait chier.
Je me remets à marcher vers la forêt. J'ai l'impression de me faire éventrer chaque fois que je bouge un muscle. Je sais pas quel maléfice on m'a lancé, mais ça m'a fait de belles plaies au flanc et au bras. Ils voulaient pas me tuer, juste me blesser mortellement pour que je soit obligé de dire où est mon camion. Qu'ils aillent se faire foutre.

J'essaye de m'éloigner le plus possible avant d'être vraiment obligé de me transformer. Le loup voudra les tuer si j'suis trop près, et mourir dans une charge héroïque fait pas parti de mes plans pour le futur. Je lutte constamment contre la fourrure qui pousse et la douleur en avançant entre les arbres. Je sais pas combien de temps a duré cette marche. Il s'est mis à pleuvoir, mais c'est pas plus mal parce que ça efface les jolies petites tâches de sang que je laisse partout. Au bout d'un moment, la lune a commencé à apparaître au dessus des arbres. Moi je me suis instantanément écroulé pour changer de forme. Pas le choix.
Je trouve la transformation mensuelle un poil plus pénible que celles librement consenties. Ça doit être psychologique. En tous cas avec l'habitude ça me bouleverse pas trop, et rapidement un énorme loup gris prend ma place. Et il a les boules.

On guérit vite – c'est une de ces délicieuses qualités qui nous rendent si pénible à tuer – mais pas à ce point là non plus, j'aime pas du tout sauter sur trois pattes pour avancer. C'est pas ergonomique. Et j'ai mal. Je bave de la mousse blanche tellement j'écume de rage contre mon impuissance. Ça pourrait faire peur si j'étais pas stupidement sur trois pattes comme un putain de tabouret.
Je hurle pour appeler ma meute à l'aide, longuement. Ça servirait à quelque chose si, effectivement, j'avais une meute, mais en attendant ça me détend. Puis si jamais un collègue venait voir par curiosité et me débarrassait des quatre stupides humains qui m'ont fait ça... mais personne répond à mes cris.

Je reprends mon trottinement pénible. La plaie sur mon flanc me brûle à chaque fois que j'utilise les muscles de mon ventre. J'ai le corps fiévreux à cause de la douleur. Putain de connards, j'devrais être en mode Seigneur de la forêt et Grand Massacreur d'humain là, errer en courant à travers les collines, pas me traîner comme ça sur une sente de chevreuil. Je vois à un moment des rochers que je pourrais escalader afin de m'éloigner de leur piste, mais je m'en détourne à regret. Si je commence à sauter partout, mes entrailles vont finir à un mètre derrière moi, et c'est pas une bonne place pour des organes vitaux.
A un moment je tombe sur une rivière, que je traverse à la nage pour embrouiller leur odorat – ça me semble logique. L'eau est froide. J'ai du mal à escalader l'autre rive, saloperies de cailloux qui glissent. Ma fuite prend fin cinq cents mètres plus tard, entre les racines d'un arbre. Je m'écroule frigorifié et plein de sang sur des feuilles mortes et une crotte de blaireau. Une pause de cinq minutes, OK ? Le temps que la tête arrête de me tourner.
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Lucie A. Mantion
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 23 Juil - 14:07






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joy.

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C'est la troisième pleine lune que je vais passer sans le Professeur Cole à mes côtés. Les deux précédentes ont été atroces... je suis allée m'enfermer dans la Cabane Hurlante comme je l'avais fais avec lui. Toute seule. Pendant dix jours... cette fois-ci c'est hors de question ! Je refuse de revivre un truc pareil ! Et puis le loup qui gronde en moi n'est pas un tueur d'hommes, les lunes que j'ai vécues avant d'être à Poudlard n'ont pas été sanglantes, le monstre s'était contenté de courir dans la nature. Je n'en garde aucun souvenir bien sûr, mais là ou j'étais il n'y avait personne de toute façon. Du coup je me dis que si je reste dans la forêt, y'a pas de raison que je mange des gens non ? Si le loup bute un ou deux lapins on s'en fiche !

Et donc... voilà environ une semaine que je erre dans la forêt, alternant entre ma forme humain et la forme du monstre sans vraiment pouvoir contrôler quoi que se soit. Mais ce soir, je lutte. C'est le soir S... ou le soir L plus tôt... ou PL même... on s'en fiche. C'est ce soir que la lune aura le plus d'influence sur moi, et j'ai pas envie que le monstre pense que je le laisse faire tout ce qu'il veut. Alors je me bats... je me bats comme je me bats d'habitude parce que je m'en veux un peu de m'être laissée aller durant la semaine. De grosses gouttes de sueur coulent de mon front, me piquant les yeux. Mes cheveux sont trempés, tout comme mes vêtements. Il ne fait pas si chaud que ça pourtant, les gens normaux doivent sans doutes avoir sortis des gilets... mais moi j'ai l'impression de brûler de l'intérieur. Comme si un brasier monstrueux gonflait en moi, faisant rougeoyer mes os et bouillir mon sang... et pourtant je tremble comme une feuille. La douleur, la peur, la frustration, le fait de me retrouver toute seule à nouveau, comme en Amérique... comme toute ma vie même si on regarde bien. Je ressors la photo chiffonnée de ma mère que j'ai toujours sur moi et j'essaye de fixer mon regard sur tous ces petits détails qui me font sourire d'habitude : ses yeux rieurs, son sourire éclatant, la fossette qu'elle avait sur sa pommette droite quand elle riait, ses cheveux si doux et si souples qui... RHAAAAAAAAAA !!!! Putain c'que ça m'énerve !!! Ma famille m'a éloignée d'elle toute mon enfance, et même jusqu'à maintenant. A cause d'eux j'ai jamais vraiment pu être avec elle. Et maintenant elle est morte... tout ça c'est de leur faute !

Je ferme les yeux et range rageusement la photo dans ma poche. Normalement elle me calme... là elle m'énerve. J'essaye de me détendre mais c'est parfaitement impossible... Brusquement, j'entends des bruits... c'est ténu, comme les pas d'un animal qui n'essaye pas vraiment de se faire discret. Ça pue le sang... le mien se met à bouillonner deux fois plus, m'arrachant un petit grognement de douleur pendant que je lutte comme une dingue pour ne pas laisser la faim du loup lui donner la victoire... mais l'odeur est trop forte. Un animal blessé... je respire profondément. Un loup... est ce que c'est celui qui a hurlé un peu plus tôt ? J'ai failli devenir folle en l'entendant. Son odeur est un peu étrange, ça m'intrigue... et puis un flash de souvenir s'impose à moi. C'est l'odeur d'un loup-garou. Et pas n'importe lequel... c'est Jack ! Le type que j'avais rencontré cet hiver... est-ce que c'est lui qui est blessé ?

Le sang... ça sent tellement bon... et la lune est tellement belle ce soir... je souris doucement et me laisse aller contre mon arbre pendant une demie seconde. Après ça, tout n'est plus que douleurs, gémissements, os qui craquent et organes qui se déplacent... je perds connaissance...



********************


La louve s'ébroue puis se roule dans l'herbe. Elle aime tellement l'air pur, elle déteste être enfermée dans un corps incapable de voir le monde comme il faut, de sentir les choses et d'apprécier l'air dans sa fourrure. Mais c'est son tour maintenant ! Elle va enfin pouvoir planter ses crocs dans des trucs vivants, sentir gicler le sang sur elle, voir la mort remplacer la vie dans les yeux de ses victimes... brusquement elle se fige. Le sang. Elle pousse un grondement lugubre et s'élance sur la piste de cette délicieuse odeur cuivrée...

Un loup. C'est un mâle errant, il est blessé. Elle se campe devant lui, menaçante... il est sur le territoire de sa meute... les loups de transgressent pas les règles, ils savent que se risquer à pénétrer le territoire d'une meute quand on n'en fait pas partie c'est comme se condamner à mort soit même... sauf si on vient pour éclater la gueule de l'Alpha. Mais l'Alpha n'est pas là, la louve ressent son absence comme une sorte de douleur sourde et persistante. Désagréable. Elle ne va faire qu'une bouchée de cette créature blessée... Elle se prépare à lui bondir dessus pour lui arracher la gorge quand une autre odeur capte son attention. Des humains. Truffe au vent, la louve respire leurs odeurs tout en gardant les yeux rivés sur le mâle. Il est hors jeu. Même s'il peut encore se lever, il ne risque pas d'aller bien loin, il ne guérit pas assez vite.

La louve jette un dernier regard méprisant à l'animal blessé puis bondit en direction des hommes. Ils ne sont pas loin. Moins d'un kilomètre. Elle se glisse derrière eux sans un bruit, attendant le meilleur moment... quand une odeur retient son attention. La même odeur que la plaie du mâle. Ces hommes sont en train de le chasser. Un grondement sourd enfle dans sa gorge mais elle se retient de le laisser sortir pour ne pas être remarquée. Des humains qui chassent un loup-garou ? Cette idée a du mal à se faire un chemin dans l'esprit de la louve dont le seul désir et d'arracher les membres des ridicules bipèdes au goût si agréable qui marchent devant elle... mais finalement elle réussi à s'imposer un peu. Ah on traque les loups ? Ah vraiment ?

Elle repasse devant eux et accentue un peu les traces du mâle, surtout au niveau de la rivière. Il faut qu'ils le trouvent. Elle revient ensuite là où le loup s'est effondré, lui adresse un regard plein de haine... puis s'en va tranquillement, comme si elle se fichait de lui comme de son premier mulot... et se cache non loin, à quelques mètres, dans un buisson touffu. Elle gobe un écureuil qui passait par là, puis se lèche les babines. Ils arrivent bientôt. Un repas de choix !

Des éclats de voix, ils ont repéré les traces près de la rivière. Ils la traversent en courant un peu plus bas, là où l'eau est moins profonde, vont jusqu'à l'endroit où le mâle s'est hissé hors de l'eau, suivent ses traces... et tombent sur lui. Ils font plein de sons avec leurs gueules. Des paroles et des rires, ils sont contents. La louve attend encore une seconde... puis bondit hors de son buisson, atterrissant entre les hommes et le loup à terre. On pourrait croire qu'elle le protège, mais elle sait juste soigner ses entrées. Les hommes n'ont même pas le temps de reculer qu'elle se jette déjà sur le premier d'entre eux. Ses mâchoires claquent, de délicieux bruits d'os broyés et de chair déchiquetées emplissent les oreilles de la bête qui, galvanisée par l'odeur du sang et de la peur, n'enfonce ses crocs qu'avec plus d’enthousiasme. Un bras tombe un peu plus loin, l'homme hurle, ses amis tentent de lancer un sort à la louve mais elle esquive d'un petit bond dédaigneux avant d'arracher la jambe de sa victime. On dirait presque qu'elle sourit. Finalement l'homme perd connaissance. Il ne bouge plus, ne lutte plus... c'est pas drôle. Alors elle saute sur le second. Les deux autres s'enfuient. Elle lui arrache la tête d'un coup de mâchoire et lui ouvre le ventre à l'aide de ses griffes. Ses organes se répandent dans l'herbe, fumant dans l'air rafraichit de la nuit. Elle pousse un hurlement ou se mêlent l'excitation, le jeu et la joie. Elle laisse le cadavre et le mourant qui semble commencer à émerger pour poursuivre les deux autres...

Elle revient quelques minutes plus tard, la fourrure maculée de sang, les yeux fous. Y'a plus d'humains dans la forêt. Là bas, plus loin, il ne reste qu'un amas de chairs sanguinolentes et d'os brisés, broyés. Ici il y a l'homme buffet et le jouet. La louve délaisse le buffet et va s'allonger près du jouet. Il essaye de ramper en suppliant, pleurant et criant sa douleur. Peut-être est-il en train de réclamer de l'aide... Elle le regarde faire un moment puis, avec le sadisme pur des animaux qui n'ont plus faim, elle se met à lui ronger lentement le bras qu'il lui reste, arrachent des hurlements magnifiques à sa proie. Elle le laisse ensuite ramper plus loin puis recommence. Elle joue avec un bon moment puis, lassée, referme brusquement ses crocs de part et d'autre de son visage, serrant lentement... leeeentement... jusqu'à ce que sa boîte crânienne cède finalement d'un bruit sec, coupant court aux gémissement de l'homme et aspergeant le tête et la gorge de la louve d'un sang chaud, épais, sombre et de morceaux de cerveau, de cheveux poisseux et de peau. Elle se tourne ensuite vers le mâle et se pose sur son arrière train, à bonne distance quand même, ça reste un intrus... mais pour l'instant elle est un peu calmée.

Elle penche la tête sur le côté et le regarde. Il a dû guérir au moins un peu depuis le temps... pourquoi est ce qu'il ne s'est pas enfuit ?




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Jack Fitzgerald
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 23 Juil - 15:54

La louve n'a pas l'air amicale. Son odeur appelle une image mentale un peu floue : une jeune fille, y a quelques mois. Je montre les crocs. Tu sais ce qu'on dit sur les tigres blessés ? Ouais ? Bah c'est pareil pour les loup-garou. Je lui saute pas dessus quand même, parce que je tiens pas tant que ça à me lancer dans un corps à corps éperdu. J'ai aucun moyen de l'empêcher de m'approcher, j'ai pas envie qu'elle franchisse la limite où je serais vraiment obligé de me lever et d'être agressifs.
Heureusement, les humains nous sauvent de ce moment gênant.

La louve fait gracieusement volte face, et disparaissait en silence. Oh la chance, elle va régler mes problèmes. J'aurais aimé m'en charger moi même, mais bon. Il faut mieux que je me repose et que je laisse la guérison se faire. Alors j'attends. Comme un con. Elle revient après les avoir appâté. Brave fille. Les mecs arrivent aussi. Ils hurlent des insultes et des moqueries, mon petit cerveau lupin arrive à en saisir la teneur. Ils sont tout content de m'avoir réduit à ça, et ils s'en vantent bruyamment. Je les fixe en essayant de dire « trous du cul » avec mes yeux. Si un loup a été proche d'arriver à faire ça, c'est moi, tellement j'ai les boules de pas pouvoir les égorger. Leurs petits braillements d'humains. Je les hais. Je casse un bout de bois en deux entre mes mâchoires histoire de détruire un truc. Je suis tellement frustré. Et celui le plus proche agite de l'argent vers moi. Je sais pas ce que c'est, j'arrive même pas à regarder l'objet en face. Mais je le sens. Il pue.

La louve sautent entre eux et moi. Elle les éclate. Littéralement quoi : y a des morceaux partout. L'un des agonisant s'écroule près de moi pendant qu'elle court après les deux derniers, mais je me lève pas pour y toucher même si j'ai faim. C'est la chasse d'une autre, je vais pas picorer les restes comme un... un non loup-garou. De la viande humaine m'aiderait à me sentir mieux, certes, mais il y a des choses qui ne se font pas. Voilà. Puis si ils portent des bijoux en argent ? Il faut mieux que la louve s'y risque. Par contre je vais marquer contre les troncs les plus proches en boitant légèrement, avant de retourner m'allonger. Je me sens mieux au milieu de mes relents de pisse territoriales, un truc de mâle, tu peux pas comprendre.

La louve revient jouer avec son dernier humain vivant. Je la regarde parce que j'ai que ça à foutre. Elle s'arrête pour me rendre mon regard avec intensité. Je crois que c'est le signal du départ. C'est pas le genre de louve qui aurait envie qu'on chasse ensemble ou qu'on joue à faire semblant de se battre, j'crois pas. Je m'éloigne en reculant très lentement, histoire de dire que même si on se bagarre pas maintenant parce que des humains nous ont pris de court, ce n'est que partie remise. Un léger contretemps. Puis il y a l'objet d'argent qui est tombé pas très loin, et je voudrais pas marcher dessus par accident. Ça serait pas très agréable. Ils m'ont eu par surprise avec ça, tout à l'heure. Même sous forme humaine j'y suis sensible, et c'est assez relou. T'imagines le nombre de meufs qui ont un percing au nombril ? Des tas.

Après un dernier regard vers les humains morts, je m'en vais en trottinant vers les zones les plus sauvages de la forêt. J'ai faim. Je capte assez vite une odeur de centaures, mais ça m'intéresse pas. Des bestioles qui vivent dans la forêt depuis si longtemps savent comment gérer des loup-garou, donc on s'ignorent mutuellement. Puis ils s'en fichent qu'on tue des sorciers. Je descends dans une gorge en sautant de rocher en rocher, vers un autre affluent de la rivière. Il n'y a plus de chemin vers cet endroit, que des arbres tout tordus et des cailloux glissants de mousse. Ma patte va mieux au fait, merci beaucoup, ça tire juste. J'aurais une nouvelle cicatrice toute moche demain, voilà.
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Lucie A. Mantion
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 23 Juil - 17:01






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joy.

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La jeune louve reste un instant perplexe. Pourquoi est-il parti ? Pourquoi n'a-t-il pas essayé de l'attaquer ? Il avait l'air d'aller mieux pourtant. Et puis soudain, son regard s'éclaire d'une lueur à la fois joyeuse et malsaine... la partie de chasse commence...

Elle lui laisse une bonne longueur d'avance, grignotant sans faim réelle les restes d'humains qui trainent par-ci par-là dans la clairière, adressant un regard outré à l'objet argenté qui brille mollement à la lueur de la lune etc... et elle se met en chasse, sautillant joyeusement d'indice en indice, essayant de ne pas se baser sur son odorat histoire de rendre les choses plus amusantes... mais elle tombe sur lui plus vite que prévu. Trop tôt pour que son désir de traque soit assouvi... Une autre idée lui vient et elle se met à avancer au même rythme que lui en veillant bien à ne pas être dans le vent histoire qu'il ne se rende pas compte de sa présence et, de temps en temps, elle lui saute dessus, mordille une partie de son corps... puis disparait... et puis elle recommence, attaquant toujours en déboulant d'un endroit différent. Elle ne le blesse pas vraiment, même s'il lui reste souvent une touffe de poils entre les dents... mais elle s'amuse comme un louveteau.

Et puis finalement, lassée de son petit jeu, elle s'en va pour attaquer un cerf qui passait pas loin. Elle le traine jusqu'au mâle et jappe dans sa direction. S'il ne se remet pas complètement, lui exploser la gueule ne sera pas aussi drôle et elle n'aura aucun mérite. C'est une louve d'honneur ! Elle se décale et va se coucher un peu plus loin en regardant ailleurs pour qu'il se rende bien compte qu'elle n'a pas l'intention d'interférer entre de la bouffe et lui, qu'elle la lui donne pour de vrai et que c'est pas un piège.

La jeune louve, tranquillement allongée sur un rocher un peu en hauteur à une centaine de mètres du mâle, laisse son regard se perdre dans l'immensité de la forêt. Les arbres, le vent, les bruits, des odeurs, les mouvements... c'est comme si elle pouvait lire la forêt, comme si son essence même la parcourait. Elle a l'impression de faire partie d'un tout ! Le ciel, la lune, la terre, les racines, les feuilles, la meute, l'Alpha... son monde.

Au bout d'un moment, quand elle considère qu'il a largement eu assez le temps de se nourrir, la louve bondit sur ses pattes et se tourne vers le mâle errant. Elle le fixe pendant une bonne minute histoire que le défi a été compris... puis elle s'élance et fonce sur lui, le regard pétillant d'excitation. Elle n'a pas l'habitude d'être en présence de loups contre lesquels elle a le droit de se battre étant donné qu'elle ne connait que son alpha et un jeune mâle insignifiant qu'elle n'a jamais vu sous sa forme lupine. Un vrai festin, des humains, un vrai loup, un vrai combat... En voilà une pleine lune qui commence bien !





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Jack Fitzgerald
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 23 Juil - 18:02

Je mange le cerf en remuant de la queue. C'est un cadeau, y a le droit. Peut être qu'elle veut me remercier de lui avoir apporté des humains pour le petit dej'. Mais je suis déçu : elle se met en position d'attaque dès que j'ai englouti dix kilos de viande. Je gronde. Elle s'en fout elle saute.
J'ai tué un autre loup-garou, une fois. Il l'avait cherché, mais j'ai quand même pas trop apprécié. Sa viande avait un sale goût. Sinon dans mon ancienne meute on se battait souvent, histoire d'instaurer les règles qui régissaient notre vie sociale compliquée. Donc je me ramasse pour tenter de la déséquilibrer pendant son bond.

Elle se ramasse contre mon épaule, mais lancée comme une furie ça la ralenti à peine et je suis obligé de sauter sur le coté pour éloigner ma carotide de cette folle furieuse. Pourquoi tant de haine ? On devrait être copain. J'suis obligé de faire tout le bordel pour la calmer maintenant. Ça peut prendre du temps, du temps qu'on passe pas à chasser.
On fais de longs corps à corps où on s'inflige des morsures superficielles un peu partout. Elle attaque n'importe comment, tellement vite que ça me laisse peu d'ouverture. Dès que je fais un truc elle approche instantanément sa gueule d'un de mes organes vitaux, on dirait de la magie. Néanmoins j'arrive à prendre le dessus lorsque, entremêlés pour tenter de s'égorger l'un l'autre, j'appuie sur mes pattes arrières de tout mon poids afin de la faire s'écrouler. Je lui tombe dessus, lui coupant la respiration sous le choc, et mes mâchoires s'écrasent autour de sa gorge. J'suis enfoncé dans la fourrure jusqu'aux yeux. Mais je ne la tue pas. Juste une pression euh... amicale, autour de sa carotide. Si elle a envie de se tuer toute seule en se débattant, c'est son problème, moi j'fais que poser la hiérarchie et tout ça. Puis c'est une femelle.

Une idée qui a l'air beaucoup plus attrayante que la chasse me vient à l'esprit. Évidemment sous forme humaine je trouverait ça super dérangeant, mais là c'est la pleine lune et l'humain n'est pas là. J'commence à prendre position et...
Putain j'me fais picorer la tête par un oiseau. Il a pris un bon morceau de viande avec son bec pointu en plus. Je glapis et me précipite sur le sale petit connard, qui est allé se percher sur une branche. La seule chose que je connais de cet animal, c'est qu'il se classe dans la catégorie « j'en ai jamais mangé avant ». Et un autre détail me heurte : cet oiseau sent l'alcool et le tabac froid. Pas courant ça. Mes petits neurones s'affolent, et je me sens con parce que je suis le seul loup-garou au monde qui ait envie d'un verre de whisky et d'une clope. Mais l'envie passe vite. Une bouffée d'humanité, ou plutôt un espèce de miasme crado.

Et un humain apparaît à la place de l'oiseau ! Et il me traite de vieux dégueulasse – je vois pas pourquoi. Je comprends pas, ces choses là n'arrivent pas dans mon monde. Avant il y avait un piaf, maintenant il y a un humain à la place, qui sent fort la viande comestible. On peut devenir fou avec des trucs pareils. Je cris dessus, un mélange entre un aboiement et un glapissement. Malgré ça, il reste là, bêtement assis sur sa branche d'arbre, les jambes pendant dans le vide. Il aurait jamais dû pouvoir grimper ! Je saute haut, du fait de ma grande taille, mais là c'est hors de mes compétences. Et je sais que les humains volent pas, sinon ça serait chiant de les tuer. Il est obligé de redescendre, à un moment ou à un autre. Et j'ai envie de le manger.

- Allez, casse toi espèce de dégueulasse. Il pleut et j'suis arrivé à la bourre, qu'est ce que je vais dire moi aux chefs si Princesse fait une portée dans quelques mois ?

Je comprends pas tout ce qu'il dit, et j'm'en fous, mais j'veux manger ce sale connard d'humain. Ça sera comme un coq au vin, mais qui bourre vraiment la gueule. Il me lance des sorts, pas vraiment pour me tuer mais pour que j'approche pas. Ça m'a brûlé un bout de patte !
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Lucie A. Mantion
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyVen 24 Juil - 0:55






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Quelques blessures bénignes, des touffes de poils un peu partout, quelques gouttes de sang... la louve s'amuse mais c'est pas assez intense. Il se défend mais n'attaque pas vraiment, elle a l'impression que si elle lui arrache un peu trop de chair il va mal le prendre et elle n'ose pas vraiment se donner à fond du coup. C'est dommage, il est fort... ce foutu "honneur" qui fait tout foirer, typiquement humain ça... les loups ne sont pas supposés avoir de telles considérations.

Au moment où elle finit par se dire que ça commence à bien faire et qu'elle s'apprête à lui arracher un morceau d'épaule, il la plaque au sol et menace clairement de lui déchirer la gorge. Elle se fige, prête à reconnaitre sa défaite... quand il se place sur elle pour... pour... furieuse, la jeune louve se débat et finit par être sauvée par le gong... ah non... par le piaf. Elle bondit à trois bons mètres du mâle et le fixe en grondant, menaçante. On ne s'envoie pas une femelle sans l'accord de son Alpha. C'est extrêmement mal poli !!!

Sauf qu'il est occupé à aboyer contre une volaille posée quelques mètres plus haut sur une branche... une volaille qui s'est changée en humain... le poil de la jeune louve se hérisse sur tout son corps... ce petit combat lui a ouvert l'appétit et ça sent l'homme à pleins naseaux. Elle se jette contre l'arbre, essayant de grimper, de sauter assez haut, de ronger le tronc... rien n'y fait. Elle se recule un peu, essaye encore de sauter... trop haut, même pour un loup-garou aussi jeune et puissant qu'elle. En plus il jette des trucs avec sa brindille, et ça fait roussir ses poils. Elle déteste ça. Elle déteste l'odeur des poils brûlés, de l'homme, de l'alcool, de la fumée, du mâle... la seule odeur qu'elle veut être en mesure de renifler, c'est celle du sang fluide et fumant qui va s'éjecter hors du corps de cet humain quand elle plantera ses crocs dans sa gorge... Du sang... du sang !

Frustrée, elle se jette sur le mâle par surprise, plante ses crocs dans son épaule et serre le plus fort possible en reculant d'un coup sec, essayant de lui arracher un bon morceau de viande histoire de se passer les nerfs. Elle crachote un moment parce que le sang de loup-garou a un arrière goût de rance, puis reprend son petit manège : Bondir, griffer, grogner, aboyer, glapir, mordre, bondit, japper, griffer, grogner... elle attaque l'arbre et le vide sous les pieds de l'humain comme une hystérique en pleine crise de frénésie... Elle veut son dessert !!!







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Chester Arctor
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyVen 24 Juil - 11:30

Je regarde les loup-garou en train de bondir partout, férocement décidés à me bouffer. Le fait qu'ils soient bien en dessous de moi réduit l'intensité terrifiante du truc, évidemment. Mon seul motif de me plaindre, donc, c'est que Stasya est partie enquêter sur un rassemblement de mages noirs en Irlande et que je me retrouve de corvée. Je déteste surveiller les deux gamins, c'est mortellement chiant. Si seulement la morveuse était allée à la cabane hurlante ! Mais non, fallait que madame aille se dégourdir les pattes, alors maintenant je suis obligé de la suivre parce qu'il y a monsieur le loup louche à traîner dans le coin. Au moins, tant que je suis assis sur cette branche, ils se concentrent sur moi et pas sur leur envie de s'entre tuer ou euh... autre chose – c'était vraiment gênant de voir ça. Et ce qui m'inquiète, pour être honnête, c'est que je suis arrivé à la bourre. Donc ça fait peut être depuis le début de la nuit qu'ils sont ensemble et ils ont eu le temps de faire un millier de conneries. Genre tuer des gens. Ça la foutrait mal que Princesse mange les gens non ? J'dirais que c'est la faute de Poudlard qui sait pas gérer ses jeunes loup-garou, mais quand même. D'ailleurs, si je pouvais, je dirais à cette putain d'école ce que je pense de leur cabane hurlante. Elle devrait pas y être, hein ? Ils ont de la chance que je doive rester discret à propos de la surveillance de Princesse, sinon ils m'entendraient râler longtemps.

Je me tortille sur la branche pour m'installer plus confortablement : c'est un échec. Y a aucune position qui rende une branche d'arbre confortable. Et si j'ai pensé à me protéger de la pluie, j'ai évidemment pas séché le bois avant de m'y asseoir. J'ai froid maintenant. C'est l'hôpital qui m'a rendu chochotte, ils chauffent beaucoup trop là dedans. Ouais, tu sais que j'ai dû y retourner ? Bon, pas grand chose à dire là dessus, c'était chiant. Ah si : à un moment, j'aurais dû avoir les gosses, et j'les ai pas eu. Ma première femme est venue me voir du coup. C'était horrible. Elle m'a parlé... avec pitié. Genre d'une voix douce et encourageante. Sale pute. On devrait jamais voir un truc pareil. T'imagines comme c'est les boules quand ta première femme a pitié de toi ? Dire qu'à la base je me sentais supérieur de m'être remarié avant elle. Putain.

Bon, tu te casse toi là, machin ? Le gros. Tu vois pas qu'elle t'aime pas ?

Je vois pas pourquoi je leur parle, mais ça rend la situation moins bizarre de dire des trucs à voix haute. J'balance des sorts au mâle pour qu'il s'en aille, mais il revient toujours au bout d'un moment. C'est dommage que j'aie pas le droit de le tuer, soit disant les lycanthropes sont des vrais gens. Franchement, en les voyant comme ça, c'est difficile d'imaginer un être humain derrière. Le seul détail qui le laisserait penser, c'est qu'ils ont un regard très expressifs. On sent bien l'envie de meurtre qu'ils dégagent. Même leur truffe a l'air haineuse. Princesse se massacre limite toute seule tellement elle rage pour m'atteindre en sautant, alors que le mâle me fixe. Je l'ai vu évaluer les distances entre les saillies rocheuses pour voir si il y avait pas un moyen de m'atteindre quand même, et essayer de secouer l'arbre en s'appuyant dessus. Ils sont malins. Pas assez pour calculer un animagus, mais malins quand même. Et mon pire problème, actuellement, c'est que j'ai envie de dormir. Comment peut on avoir envie de dormir sur une branche ? Le secret mon chou, c'est le mélange d'alcool et de médoc.

Donc, le temps passe. Je pique du nez mais je tombe pas. Il pleut de plus en plus fort. Temps de merde dans ce pays à la con. J'passe un cap ou il faut que je bouge sous peine de m'endormir immédiatement. Je me transforme en faucon pour effectuer un vol paresseux jusqu'à un autre arbre pas loin. Je me retransforme pas en humain, il y a un trou dans la souche juste assez gros pour moi, ça me mettrait à l'abri de la pluie et des putain de hiboux. Il y en a des caisses dans le coin de ces saloperies. Tu sais ce que ça fait un gros hiboux quand ça voit un faucon traîner la nuit ? Ça le bouffe. Personne dans ce putain de pays à penser à ça avant d'instaurer le courrier par oiseaux hein ? Évidemment. Je me replie dans un coin du trou pour garder la chaleur, et bien sûr je m'endors comme un sale abruti.
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Lucie A. Mantion
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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyVen 24 Juil - 15:12






This odd diversity of misery and
joy.

feat Jack Fitzgerald





Y'a rien qui fonctionne. La louve a beau se démener comme une bête (haha) l'arbre reste là, avec le dessert dans ses branches. Et ce foutu mâle qui reste là, encore et toujours, à ne rien tenter contre elle.

Elle se met à tourner en rond autour du tronc en grondant pendant que la pluie détrempe sa jolie fourrure. Elle le veut, elle l'aura. C'est tout. Comment est-ce qu'un casse croute peut-être aussi mal élevé hein ? Quand on est un casse-dalle aussi savoureux, on a la décence de se laisser bouffer au lieu de se percher sur une branche comme une volaille frileuse. Sans déconner c'est vraiment malsain comme truc... la bouffe ça se chasse, ça se mange, ça couine un peu. C'est tout. Ça reste pas là à narguer de pauvres bêtes sans défenses en train de mourir de faim !

Furieuse, la jeune louve poursuit le sandwich quand il reprend la forme d'un poulet pour aller se fourrer dans un trou d'arbre un peu plus loin. Encore moins facile à choper... La rage et la haine qui bouillonnent en elle atteignent le point de non retour. Il lui faut de la souffrance, des cris, de la peur, du sang, des larmes et des morts lentes. Elle sait qu'elle n'a que trois options... le poulet, le chien errant... ou partir. Le poulet est hors d'atteinte. Le chien a l'air d'être fort en fait... autant le laisser à son Alpha quand il reviendra...

Partir. Trouver de nouvelles proies. Elle se lèche les babines... le sang des hommes qu'elle a tués et en partie dévorés un peu plus tôt est tellement bon ! Elle jette un regard au trou dans lequel le poulet a disparu, fixe un moment le chien en le regardant droit dans les yeux... puis bondit sur le côté sans prévenir et s'en va, courant comme une folle...

Le vent dans ses poils, la pluie qui lui fouette le museau... l'odeur des hommes...

Elle s'enfuit à vive allure en direction de Pré-au-Lard...




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MessageSujet: Re: This odd diversity of misery and joy. [lucie]   This odd diversity of misery and joy. [lucie] EmptyJeu 30 Juil - 19:27

Des hurlements désespérés m'ont réveillé. Loup. Plein lune. Danger. Je saute de mon trou pour aller vers la source des cris. Merde merde merde. Je pars tellement au taquet que je manque de peu de me manger quelques branches. Faites que Princesse n'ait pas boulotté quelqu'un... on pourra toujours accuser l'école si c'est le cas, mais ça va la foutre mal avec mes supérieurs et mon ex femme. Déjà qu'ils m'ont pas dans le nez.

Un faucon, l'avantage c'est que ça vole bien, et je rejoins vite les lieux du drame. Pas de sang, pas de cadavre, les cris venaient du loup que je connais pas. Il est en lisière de forêt, et semble appeler avec désespoir Lucie, qui se précipite droit vers Pré-au-Lard. Putain. Au moins, il y a quelqu'un du même coté de moi. En effet, le lycanthrope inconnu semble effrayé par la ville, il fait quelques pas vers les maisons et recule précipitamment, en poussant des cris qui ressemblent de plus en plus à des jappements pour appeler la petite. Il saigne aussi par pas mal d'endroit, et boite un peu. J'aurais presque de la sympathie, si c'était pas un putain de loup-garou de merde.
Je plane en silence vers le toit d'une maison. On est au milieu de la nuit, il pleut à torrent. Les rues sont vides hein ? Quel connard pourrait avoir envie de faire un tour dehors à cette heure là ?
Évidemment, la Tête de Sanglier est encore ouvert.

Je fonce, et force les gens qui traînent devant à rentrer dans le bar manu militari. C'est pas le genre de clientèle qui se laisse faire quand on dit « rentrez vite y a un loup-garou à traîner dans les rues », alors j'essaye même pas. Ils vont forcément poser des questions à la con sur le pourquoi du comment, et gna gna gna que fait le gouvernement. Je les pousse là dedans dans la violence, donc. Faut évidemment régler quelques démêlés diplomatiques par la suite, au lieu de se concentrer sur les priorités genre bloquer la porte. Mais c'est pas trois sorciers et demi complètement bourrés qui vont me faire perdre mes moyens. J'suis un putain d'auror, pas un gros paysan d'Angleterre qui s'est spécialisé dans les sorts pour la pousse des légumes.

- Mais arrêtez de gueuler comme des putois et baissez vos baguettes putain ! Y a un loup-garou dans la rue j'vous dis !

- Mais c'est quoi ces conneries ? Y en a jamais eu, ils viennent pas ici. T'es qui toi d'abord ? C'est quoi cette embrouille là ?

Celui qui vient de m'interpeller si gentiment, c'est un vieux avec un regard mauvais et un bob Ricard. Je veux vraiment avoir la même gueule que lui dans trente ans, mais en attendant il me casse les couilles, parce que les autres clients du pub ont l'air d'accord avec lui. Genre « allons voir si il y a vraiment un monstre anthropophage dehors plutôt que de faire confiance à un étranger ».

- Je suis auror, et je vous jure qu'il y a un loup-garou dehors !

- Mais j'vais pas croire une p'tite tafiole qui pue le gin à deux mètres !

- Ouais, puis il a la langue un peu bleu nan ? C'est les mecs qui sniffent de la poudre de Puck qui ont ça, j'le sais, mon cousin il en est mort. Il est complètement défoncé ce con !

Râh, putain de gros pécores ! Ils vont vers la porte pour vérifier qu'ils vont bien se suicider, donc forcément j'essaye de les en empêcher parce que je suis pas un gros connard. Mais il y a du monde dans ce pub, et ces abrutis ont l'excellente idée de tous m'attaquer en même temps. Genre pour être vraiment sûr de commettre un meurtre. Donc malgré mon magnifique sort de bouclier, y a quand même pas mal de tirs qui me touchent de plein fouet. Ça fait beaucoup de sorts différents qui viennent bouleverser mon petit métabolisme déjà pas bien vaillant. Je vole à travers la pièce m'éclater contre le mur derrière moi, puis je convulse un peu au milieu des débris de table en bavant de la mousse blanche avant de perdre connaissance.
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