Si nous nous intéressions à la psychologie de la demoiselle Richards nous pourrions nous inquiéter pour sa santé mental. Après tout il n'est pas courant de se voir debout devant le miroir du Rised avec sa mère allongée sur un sol, le corps sans vie. Aeryn est un complexe à elle seule et personne n'a vraiment poussé plus en profondeur une recherche sur elle même. Après tout cela peut être effrayant de tenter de la comprendre surtout quand même elle n'y parvient pas totalement. Après tout la folie règne en maître dans l'âme souillée d'Aeryn et toute trace de raison semble avoir disparu. Innocencio Richards aurait souhaité demander à son fils de veiller sur sa soeur cependant il ne put le faire. Les jumeaux Richards possédaient cette même folie qui faisaient d'eux des êtres totalement irrationnels.

Aeryn. Prénom féminin. Synonyme de mensonge, mauvais, fourbe. C'était les qualificatifs qui correspondaient le mieux à la jeune femme. Bien que mensonge ne lui était pas souvent donné. Après tout lorsque que l'on maitrise aussi bien qu’elle l’art du mensonge les gens ne sont justement pas dans la capacité de le savoir. La jeune Richards était née menteuse et elle avait appris à le manier à la perfection. C’est une énigme à part entière. Dites-vous qu'Aeryn n'est qu'un feu brulant, une fumée qui s'évapore devant vos yeux. Et tout le monde sait qu'il est impossible d'attraper la fumée avec nos doigts.

27 mai de l'année 1987, un jour sombre pour l’Angleterre. D'atroce cataclysme se sont abattit sur la ville de Londres. Et ce même jour les jumeaux Richards naquirent. L'accouchement ne devait pas avoir lieux avant trois semaines et la naissance ne se passa pas dans les meilleures conditions lorsqu'on sait que l'union entre Dorcas Avery et Innocencio Richards n'était pas souhaité. Une naissance peu attendue qui ne réjouît que le paternel des deux enfants. Deux jours après la naissance des jumeaux, la famille Richards regagnèrent leur manoir. Un froid apocalyptique accueillit la famille et la pluie tomba pendant plus d'une semaine. Simple coïncidence ? Aeryn grandit, Aeryn devint une jolie petite fille perçut comme étrange et qui ne soupçonnait pas que l’amour de sa mère n’était qu’un leurre.


«  Aeryn n’est pas normal. »
Combien de fois elle avait entendu cette foutue phrase qui vous rappelle que quelques choses ne tournent pas rond chez vous. Au départ, la brune c'était contentée de sourire et d'acquiescer ce qu'on disait d'elle. A vrai dire elle était bien trop jeune pour comprendre ce que ces quelques mots signifiaient aux yeux des autres. Puis elle avait grandi et cette phrase l'avait suivi. La gentille Aeryn avait par la suite disparut.

_Aeryn, s’il te plait fait un effort pour ce soir, lui demanda sa mère en coiffant ses longs cheveux noir.
_ Oui mère.

Un sourire glissa sur le visage de l’enfant alors qu’elle se remémorait la demande de sa mère. Les invitées venaient d’arriver au manoir Richards et la jeune fille s’apprêtait à rejoindre le hall.  Nous étions en été 1992, quelques mois avant le départ de la mère des jumeaux Richards. Alors qu’elle ouvrait sa chambre la brune se stoppa net en voyant son frère juste devant la porte.

_ Allez vient jolie Aeryn.

Aiden pour la jeune fille était déjà à cette époque un modèle. Une relation complice était venue s'installer depuis le jour ou il s'était mit en tête de la défendre contre le monde entier. Puis au sein de cette complicité un lien bien à eux avait vu le jour. Aeryn attrapa donc son bras toute souriante bien que le rouge lui avait monté aux joues. Innocente et adorable qui aurait pu prévoir que quelques heures plus tard elle changerait du tout au tout ? La vie est faite de variation qui vient perturber la tranquillité d'une vie. Les deux enfants de la famille Richards venaient rejoindre les inviter pour les saluer. Un sourire poli, rien d'autre, ils avaient été éduqués par le bon savoir vivre en haute société comme se plaisait de raconter leur père. Pour cette soirée, leur cousin était présent et avant que le repas commence ils purent aller dans le parc s'amuser, profiter des derniers rayons de soleil qui chauffaient leurs terres.

_ Jouons aux sangs de bourbes contre les sangs purs, proposa l’un des cousins des jumeaux.

C'était un jeu très rependu chez les garçons des grandes familles. A vrai dire, leurs parents leur apprenaient des jeux pour préparer en eux la haine face à des sangs impurs. L'endoctrinement de cette époque passait parfois par des jeux, tandis que d'autre préférait la manière forte, la violence. Aeryn, sourit à l'idée de pouvoir jouer à ce jeu, à vrai dire ses réactions étaient bien souvent comme celles des garçons.

_ Ce n’est pas un jeu amusant... Soupira l’une de leur cousine.
_ Ne dit pas de sottise Dorothy, bien sur que c’est amusant. Lâcha Aeryn face à ses deux cousines.
_ Pour toi, peut être. Après tout tu n’es pas normal.

Un sourire de plus, le dernier face à cette phrase, le dernier aussi sincère. Les enfants sont les êtres les plus vils. Tout le monde connaît Peter Pan ? C’est le parfait exemple pour décrire un enfant. Les enfants sont des êtres égoïstes, qu’ils soient moldus ou sorciers. Ils parlent bien souvent sans peser les conséquences de leurs mots et cette fois-ci Aeryn en paya. Depuis un moment déjà elle avait fait la sourde oreille face au fait qu’elle n’était pas normale. Cependant, les années passaient et la jeune fille commençait à se questionner. Il faut dire passer un âge ils commencent à comprendre ce que signifie les mots et ils se sentent blesser. Aeryn, Aiden et ses cousins s’étaient mis à jouer aux moldus et aux sorciers tandis que leurs deux cousines restaient sur le côté. Puis tout dérapa, Aeryn sombra. Deux filles ensembles c’est parfois mauvais, des langues de vipère et Aeryn du haut de ses huit ans étaient encore bien insouciante. Cependant, la moquerie de ses deux cousines venaient l’atteindre.

_ Regarde la, on dirait un garçon. Qu’elle est pathétique.
_ Je comprends mieux qu’elle n’a pas d’amies, tu as vu sa façon de se tenir en plus ? Répondit la sœur de Dorothy.

Aeryn, n’avait pas entendu les paroles. A vrai dire elle était bien trop occupée à jouer avec son frère et ses cousins. Cependant, comme tout enfant qui perd elle en eut mare et décida de rejoindre ses cousines, Dorothy et Dounia. La petite blonde aux yeux arriva avec son sourire angélique face aux deux pestes. Aeryn pâlit au premier mot de sa cousine et son sourire disparut de son visage pour toujours.

_ Pourquoi viens tu ? Tu ne comprends pas qu’on est occupé entre fille ? Tu ne peux pas rester avec nous. Retourne avec les garçons, tu es comme eux.
_ Mais je suis une fille…commença-t-elle avant de se faire couper par Dounia.
_ Toi, une fille ? [Elle ria] Et depuis quand au juste ? Tu ne fais rien comme nous, tu n’es pas normal. Tu ressemble peut être à une fille mais ton comportement n’a rien à voir. Dégage Richards.

L’accumulation. De nombreuses fois Aeryn avait entendu ce genre de parole. « tu n’es pas une fille » « tu n’es pas normal ». C’était la dernière fois qu’elle les entendrait. C’était une promesse qu’elle se faisait en fixant ses cousines. Un enfant normalement conçut cependant serait parti en courant et en pleurant, mais elle non.

_ Si être une fille voudrait dire vous ressembler je suis donc bien heureuse de ne pas en être une à vos yeux pauvre pimbêche cracmol.

Du haut de ses huit ans Aeryn les toisa avant de tourner les talons. Aiden l'appela, mais elle l'ignora et retourna dans sa chambre. Aeryn avait sombré ce jour-ci après avoir été repoussée une fois de plus par la gentes féminine. C'est ce jour que la noirceur cachée au fond de la brune prit une ampleur effrayante.



L'année de leur huit ans fut haute en retournement la part d'ombre de la brune ne fut pas l'unique changement dans la vie d'Aeryn. Quelques temps plus tard Dorcas Richards de son nom de jeune fille Avery disparut de la surface de la terre. C'est peut être ses différents événements qui permirent aux jumeaux de développer une spécificité bien à eux. En effet, quand Aeryn pense, Aiden l'entend et lorsqu'Aiden pense, Aeryn l'entend aussi. Il n'est pas inconnu qu'un lien étrange lie des jumeaux. Certaines personnes, les moldus, évoquent la magie des jumeaux cependant, ce n'est pas tout à fait exacte. La vérité est bien différente et cette spécificité est bien plus complexe. Parler de la psychologie des jumeaux seraient bien plus exacte, mais comprendre le système est tout aussi complexe d'essayer de comprendre les jumeaux Richards.
La jeune femme grandit en développant son lien particulier avec son frère. Au départ ils ne parvenaient à communiquer que lorsqu'ils étaient côtes à côtés. Avec le temps et le travail les jumeaux sont parvenus à communiquer sur de plus grande distance bien qu'ils n'ont jamais réussi à communiquer par la pensée à plus de deux pièces les séparants jusqu'à présent.

Une nouvelle vie apparut alors sous les yeux de la jeune femme bien qu'elle comprenait désormais la signification du mot abandon. Deux abandons remplissaient donc sa vie, mais étrangement la jeune femme n'éprouvait aucune tristesse. A ses onze ans la brune fit son entrée dans la grande école Poudlard où elle fut envoyé dans la maison Serpentard. Elle grandit, s'endurcit pour manier le mensonge et les apparences comme bon lui semble. Un sourire espiègle sur son visage un regard si désagréable qu'il vous donne envie de la gifler. Aeryn avait monté une carapace autour d'elle pour devenir une personne qu'on pourrait un jour craindre. Une beauté sombre et dangereuse, son père la souvent comparée à du feu ou même de la fumé. Pourquoi ? Aeryn est toujours là, devant vous, mais vous ne pourrez jamais l'attraper entre vos mains, ou la comprendre. Elle est floue, un nuage de fumer qui glisse entre vos doigts et vous empêche de la comprendre. Poudlard la aidé à devenir qui elle est aujourd'hui et à s'endurcir.

Désormais Aeryn débute sa sixième année à Poudlard avec l'ambition de se retrouver un jour dans la brigade de police magique ou même encore en tireuse d'élite de baguette magique. Cela n'a rien d'étonnant, Aeryn est connu pour ne pas tenir en place et souffrir d'un besoin d'action. C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner de la voir provoquer un duel sur un simple coup de tête. Mais la véritable raison de son choix serait de pouvoir retrouver la trace de sa mère elle même. A vrai dire il y a des démons qui vous hanteront à jamais, des souvenirs qui resteront gravé en vous quoi qu'il arrive.